Le logiciel sous licence est-il quatre fois plus rentable qu’une version piratée ?

BSA | The Software Alliance estime, étude à l’appui, qu’une hausse de 1% de l’utilisation de logiciels sous licence permet d’augmenter de manière significative le PIB.

BSA | The Software Alliance, qui défend les intérêts de puissants éditeurs de logiciels commerciaux, promeut dans une nouvelle étude l’impact positif des logiciels sous licence sur l’activité économique nationale et mondiale (source : Competitive Advantage The Economic Impact of properly Licensed Software – mai 2013).

2,8 milliards de plus pour la France ?

D’après les estimations de BSA et l’INSEAD, une hausse de 1% de l’usage de logiciels sous licence apporterait 2,8 milliards d’euros à l’économie française, contre 645 millions d’euros pour les logiciels piratés.

Par ailleurs, chaque euro dépensé dans un logiciel sous licence génèrerait 60 euros de retour sur investissement (ROI), contre 23 euros pour un logiciel piraté.

« Cette étude confirme que les logiciels sous licence sont avantageux pour les entreprises, mais aussi pour la croissance économique », a déclaré mardi 2 juillet François Rey, président de BSA France. « Les autorités gouvernementales, législatives et industrielles françaises ont donc tout intérêt à lutter activement contre le piratage et à encourager l’utilisation des logiciels sous licence », a-t-il ajouté.

Rappelons que le gouvernement Ayrault s’est prononcé l’an dernier en faveur de l’utilisation des logiciels libres dans l’administration et planche actuellement sur une potentielle extension de l’open source à l’école… Mais l’open source n’entre pas dans le cadre de cette étude.

Logiciel et ROI à l’échelle mondiale

Selon l’étude statistique BSA – INSEAD, une augmentation de 1% de l’utilisation de logiciels sous licence apporterait 73 milliards de dollars à l’économie mondiale, contre 20 milliards de dollars pour les logiciels piratés.

Par ailleurs, le ROI pour chaque dollar dépensé en logiciels sous licence serait nettement supérieur à celui des logiciels piratés dans les pays émergents : 437 dollars de PIB supplémentaire en moyenne, contre 35 dollars pour les logiciels piratés. Cet avantage serait de 117 dollars (contre 42 dollars pour les logiciels piratés) dans les pays à hauts revenus et de 140 dollars, contre 28, dans les pays à revenus moyens.

Sur l’ensemble des 95 pays dont les données économiques ont été étudiées, l’utilisation de logiciels sous licence serait donc « plus rentable » que celle de logiciels piratés.

« Une approche macro-économique »

Pour aboutir à ces conclusions, BSA et l’INSEAD ont utilisé la méthodologie suivante : « une approche macro-économique éprouvée – le modèle basé sur la fonction de production – pour analyser l’évolution du PIB résultant de changements de différents facteurs économiques. » Parmi lesquels : le travail, le capital, le logiciel et les TIC.

Basée aux États-Unis, à Washington, D.C., BSA | The Software Alliance est présente dans plus de 80 pays et compte parmi ses membres : Adobe, Apple, IBM, McAfee, Microsoft, Oracle et Symantec.

L’organisation joue de son influence dans des domaines tels que la protection de la propriété intellectuelle, la sécurité informatique, le marché et l’emploi.

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