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Logiciels libres : 5 outils made in France en observation au SILL

Quel point commun entre Assistant RGAA, Exodus Privacy, FusionInventory, IS Designer et YunoHost ? Chacun de ces outils origine France figure au SILL (Socle interministériel de logiciels libres). Et tous sont au statut « observation ».

Assistant RGAA

Entré en observation en 2019. Il se présente sous la forme d’une extension de navigateur (Chrome, Firefox). Son rôle : aider à auditer des pages web, sur la base du RGAA (Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité).

Ce dernier met en œuvre la norme internationale WCAG (Web Content Accessibility Guidelines). Il s’inscrit dans la lignée de la loi handicap de 2005. Laquelle pose des obligations d’accessibilité pour les services publics numériques et certains services privés.

La première version du RGAA remonte à 2009. Avec, à la baguette, la DINSIC (devenue DINUM). L’Assistant, lui, a été créé en 2016, dans le cadre de la refonte du RGAA (v3). Il avait alors été publié sous licence Etalab.

Cotitulaire du marché aux côtés d’Access42, Accessfirst et Braillenet, la PME angevine Empreinte Digitale avait fini par créer un fork sous licence MIT pour l’adapter à la v4 du RGAA.

L’extension n’automatise pas les audits. Mais elle aide à les réaliser, en jouant sur les styles CSS et en indiquant les tests à effectuer.

Exodus Privacy

En observation depuis 2020. Il s’agit d’une plate-forme d’audit de la vie privée pour les applications Android. Son rôle : identifier les pisteurs. Sous licence AGPL, elle est portée par une association loi 1901 de droit français.

Exodus Privacy, c’est d’abord un site web pour rechercher des rapports et analyser des applications en soumettant leur identifiant. C’est aussi une application Android qui remplit la même fonction.

Mais ce qui figure au SILL, c’est la version locale, qui se présente sous le forme d’un outil en ligne de commande. On peut l’installer avec Docker ou à partir des sources. Et éventuellement l’embarquer dans les processus d’intégration continue.

L’analyse des apps n’implique pas de décompilation. On est sur une analyse statique, avec détection des pisteurs à partir de leurs signatures (noms des classes Java).

FusionInventory

En observation depuis 2018. Il s’agit d’un outil générique d’inventaire de parcs informatiques. On peut l’utiliser de manière indépendante, au travers d’un agent – sous licence GPL – qu’on connecte à un serveur compatible (OCS Inventory, OTRS, Uranos, GLPI…).

Le SILL ne répertorie pas cet agent, mais l’autre mode d’exploitation de FusionInventory : un plug-in – sous licence AGPL – pour GLPI.

L’ESN lyonnaise DCS fait partie des principales entités impliquées dans le projet, aux côtés de la branche édition logicielle du groupe Teclib (Paris), de Normation (Paris ; par ailleurs éditeur de Rudder) et de Zenitique (Meurthe-et-Moselle).

Sur le socle FusionInventory est née une suite ITSM également open source. Sa disponibilité est prévue pour fin 2022 (PoC validé fin 2021). Elle apportera notamment un nouveau protocole de communication sur API REST. Et une structure de données améliorée (modification du format OCS).

IS Designer

En observation depuis 2019. Il s’agit d’un studio de conception d’applications. Il se présente sous la forme d’un pack de modules pour l’environnement Eclipse Sirius.

Basés sur la licence EPL, ces modules permettent de représenter :

– Bases de données relationnelles (version simplifiée du langage Merise)
– Types de données
– Systèmes opérationnels (tâches, plans d’action, cas d’usage, acteurs, scénarios utilisateur)
– Flux de navigation au sein des interfaces graphiques
– Couche service des applications (API)
– Exigences

À la racine, il y a le langage UML. On en a pris un sous-ensemble, agrémenté de concepts supplémentaires, par exemple pour décrire les écrans.

IS Designer trouve ses racines dans un produit commercial signé Obeo. L’entreprise basée en Loire-Atlantique a dans son portefeuille d’autres solutions fondées sur des projets Eclipse. Par exemple SmartEA (cartographie de SI), UML Designer (éditeur graphique de modèles UML) et un add-on collaboratif pour l’atelier MBSE Capella.

YunoHost

En observation depuis 2020. Il s’agit d’une distribution Debian – ou plutôt, techniquement, d’une surcouche – destinée à faciliter l’autohébergement. Elle embarque quelques applications, automatise certaines configurations et apporte une interface d’administration. Les paquets qui la composent sont sous licence AGPL.

On peut installer YunoHost sur :

– Ordinateurs standard (x86-64)
– Serveurs (au minimum Debian 10 et noyau Linux 3.12)
– Cartes Arm (Raspberry Pi Zero à 4, Orange Pi PC+, OLinuXino Lime 1 et 2)
– VirtualBox

Une équipe de bénévoles mène le projet. Aussi, celui-ci n’est pas approprié pour un usage mutualisé.

Illustration principale : logo du programme Tech.gouv

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