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5G : l’Arcep ouvre la voie à des enchères retardées

La première vague d’attribution de fréquences 5G aux opérateurs télécoms devrait rapporter au moins 2,17 milliards d’euros au gouvernement.

Ce prix de réserve dépasse celui que préconisait l’Arcep.

Agnès Pannier-Runascher évoque un montant « raisonnable »*.

La secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie défend par ailleurs la décision d’attribuer une partie du spectre à prix fixe par blocs de 50 MHz (chacun des opérateurs pourra en acquérir un, pour 350 millions d’euros). Et non de 60 MHz, comme le recommandait le régulateur.

« Si on attribuait sans enchères 4 blocs de 60 MHz, cela réduirait la possibilité pour les opérateurs qui en ont les moyens d’envisager des services additionnels en 5G, explique-t-elle aux Échos. Alors qu’à 50 MHz, compte tenu de la montée en charge de la 5G, la saturation n’est pas à l’ordre du jour. »

Une fois ces quatre blocs attribués, resteront 110 MHz qui seront mis aux enchères. Ce par tranches de 10 MHz, à partir de 70 millions d’euros chacune. Le plafond global est fixé à 100 MHz par opérateur ; le plancher, à 40 MHz.

Les opérateurs devraient pouvoir déposer leurs offres au plus tôt en mars 2020.

Spectre 5G : la France vise large

Les licences concernent des fréquences dans la bande 3,4 – 3,8 GHz. Elles seront accordées pour 15 ans, avec des obligations parmi lesquelles :

  • L’ouverture de la gestion dans au moins deux villes par opérateur avant fin 2020.
  • Un volume minimum de sites en service à différentes échéances : 3 000 fin 2022, 8 000 fin 2024 et 10 500 fin 2025.
  • Sur les deux derniers jalons, 25 % des sites devront être installés dans une zone « rassemblant les communes des zones peu denses et celles des territoires d’industrie, hors des principales agglomérations ».
  • Garantir, à l’horizon 2022, un débit d’au moins 240 Mbit/s sur 75 % des sites au minimum.
  • L’activation du slicing (niveaux de service différenciés grâce à la virtualisation du réseau) au plus tard en 2023.

En Allemagne comme en Italie, les enchères ont rapporté à l’État plus de 6 milliards d’euros. Elles ont permis d’attribuer, dans le premier cas, 120 MHz dans la bande à 2 GHz. Et dans le deuxième, 200 MHz dans la même bande qu’en France.

Photo d’illustration via Visualhunt

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