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15 000 suppressions d'emplois chez Nokia ?

Publié par Christophe Lagane le | Mis à jour le

Nokia pourrait supprimer jusqu'à 14% de sa masse salariale dans le cadre de son plan d'économies initié suite au rachat d'Alcatel-Lucent.

Le nombre de licenciements que Nokia prévoit de mettre en oeuvre dans le cadre de son plan d'économies pourrait se révéler plus important que prévu. Il pourrait s'élever entre 10 et 15?000 postes, rapporte Reuters. Soit jusqu'à 14% de ses 104?000 salariés (dont 40?000 dédiés à la R&D). Aucun chiffre n'a été évoqué officiellement. L'information s'appuie sur des sources syndicales.

Nokia, qui a finalisé l'acquisition d'Alcatel-Lucent en janvier dernier, avait précédemment engagé un plan d'économies de 900 millions d'euros sur trois ans (jusqu'en 2018). Dont 200 millions en 2016. Cette restructuration entend notamment corriger les doublons de postes générés à travers la fusion des deux entreprises dans un climat de concurrence acerbée sur le secteur des télécoms. Début avril, l'équipementier finlandais avait évoqué cette future restructuration en annonçant 1?400 suppressions de postes à venir en Allemagne et 400 en France. Soit près de 10% de la masse salariale de la société dans le pays.

Néanmoins, ces suppressions seront compensées par 500 embauches promises de chercheurs qui viendront enrichir les équipes R&D de Nosay (Villarceaux) en région parisienne, et Lannion en Bretagne. Deux sites appelés à devenir des centres mondiaux d'innovation technologique dédiés au développement de la 5G, de l'Internet des objets (IoT), la cyber-sécurité, les applications et analyses ou encore des transmissions mobiles. Pour mettre la main sur Alcatel-Lucent (pour 15,6 milliards d'euros), Nokia s'était d'ailleurs engagé auprès du gouvernement à maintenir 4?200 personnes sur le territoire français pendant 2 ans après l'acquisition. Mais pas ailleurs.

Moins de suppressions que prévues en Finlande

Début avril, Nokia annonçait d'ailleurs la suppression de 1?300 postes sur sa terre natale déjà touchée par la disparition de l'activité mobile du groupe finlandais revendue à Microsoft. Qui, depuis, a enchainé les plans de restructuration (18?000 suppressions de postes en 2014, 7?800 en 2015), sans oublier les 4?500 salariés impactés par les récents accords passés avec HMD et FIH Mobile dans le cadre de la cession de la licence d'exploitation de la marque Nokia. Toutefois, l'équipementier aurait réduit à la baisse ses intentions sur la Finlande avec 1 000 suppressions d'emplois au lieu de 1 300. Faible lot de consolation.

Les conséquences de la fusion avec Alcatel-Lucent ne touchent pas seulement le sol européen. Aux Etats-Unis, 500 emplois auraient ainsi été supprimés depuis un an dans le cadre de la restructuration, rapporte l'agence de presse, toujours sur la base de sources syndicales. Au total, 30 pays son concernés par le plan d'économies initié par Nokia.

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