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Apple : un écosystème créateur de 514 000 emplois aux États-Unis ?

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Après avoir tenté de calmer les critiques à propos des conditions de travail dans les usines d'assemblage de ses sous-traitants chinois, Apple affirme, étude à l'appui, être à l'origine de la création de 514 000 emplois sur ses terres, aux États-Unis.

Alors que la campagne présidentielle américaine bat son plein, le groupe informatique Apple a publié une étude réalisée par Analysis Group relative au nombre d'emplois créés par ses soins aux États-Unis. D'après cette analyse, l'écosystème associé à la conception et à la commercialisation des terminaux et logiciels Apple serait à l'origine de la création de 514 000 emplois aux États-Unis.

210 000 emplois liés aux 'apps'

Sur les 514 000 emplois potentiellement créés outre-Atlantique (dont 47 000 chez Apple, sur un effectif mondial de 70 000 employés), 304 000 l'ont été dans de multiples industries et services, « de l'ingénieur qui a contribué à inventer l'iPad au livreur qui l'apporte à votre porte », selon Apple. À ces 304 000 postes, viendraient s'ajouter 210 000 emplois générés dans le secteur du développement d'applications sous iOS.

Le cabinet de conseil économique et financier sélectionné pour réaliser cette étude, The Analysis Group, serait parvenu à ces résultats en analysant les dépenses effectuées par Apple aux États-Unis en 2011 sur les biens et services, et en appliquant aux données obtenues un coefficient multiplicateur fixé par le Bureau fédéral américain d'analyse économique, a indiqué dimanche le New York Times. Quoi qu'il en soit, cette première tentative de quantifier le nombre d'emplois créés par le groupe Apple, comme Microsoft avant lui, est loin de faire l'unanimité parmi les économistes nord-américains.

Les économistes sceptiques

« Qu'une entreprise dans son ensemble se déclare à l'origine de la création 'directe ou indirecte' d'un certain nombre d'emplois est discutable », car la plupart des travailleurs concernés auraient trouvé un emploi ailleurs en l'absence d'Apple, a souligné dans les colonnes du quotidien américain, David Autor, professeur d'économie au MIT (Massachusetts Institute of Technology). Avant d'ajouter : « générer les conditions qui donnent lieu à des taux élevés d'emploi et de croissance des salaires est du domaine des décideurs politiques, et non des entreprises. »

S'agit-il d'opportunisme de la part d'Apple, désormais la société la plus rentable au monde avec une valorisation supérieure à 466 milliards de dollars mi-février ? Outre le fait que les chiffres communiqués par la firme californienne devraient être considérés avec précaution, il est intéressant de noter que l'annonce intervient suite à une polémique. Celle-ci concerne la pénibilité des conditions de travail et le niveau de rémunération des employés des sous-traitants chinois d'Apple, parmi lesquels Foxconn, qui assemblent iPad, iPhone, iPod et Mac.

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