Applications : trop de notifications minent la productivité
Publié par Ariane Beky le | Mis à jour le
Les travailleurs de la connaissance consacrent près de 23 heures hebdomadaires à des tâches répétitives à faible valeur ajoutée.
La généralisation du travail hybride, qui combine activité en présence et à distance du bureau, s'accompagne d'une multiplication d'applications - collaboratives, de messagerie, de visioconférence... - et de notifications qui peuvent être préjudiciables à la productivité.
C'est la principale conclusion d'une étude quantitative* promue par le fournisseur de solutions Asana.
10 624 travailleurs de la connaissance ont été interrogés sur sept marchés.
Globalement, 56% se sentent obligés de répondre aux notifications.
Qu'en est-il, dans ce contexte, de la répartition de leur temps de travail ?
Tâches répétitives et chronophages
Les équipes consacrent moins de temps à la stratégie désormais (-5 points de pourcentage en une année), mais plus de temps au travail qualifié (+7 points).
9% de leur temps d'activité professionnelle est dédié à des activités « stratégiques », qui visent l'atteinte d'un objectif majeur pour leur entreprise. 33% sont voués au travail dit « qualifié », soit une mission qui requiert une expertise ou des connaissances spécifiques.
Malgré tout, les tâches « d'organisation » restent chronophages. Ainsi, la majeure partie du temps (58%, -2 points en un an) est encore employée à des tâches administratives (communications et suivi de l'activité, basculement entre applications, gestion des priorités...).
En outre, les travailleurs de la connaissance consacrent près de 23 heures hebdomadaires à des tâches répétitives à faible valeur ajoutée.
Selon une autre étude (Qatalog), en moyenne, les knowledge workers perdent 59 minutes par journée de travail à tenter de trouver des données pertinentes réparties entre différents outils logiciels et applications. 45% considèrent aussi que les allers-retours entre outils cloisonnés sont source d'erreurs multiples. Par ailleurs, 57% ne savent pas vraiment si d'autres départements que le leur utilisent les mêmes applications. Et 62% peinent à appréhender le travail d'autres équipes.
Les entreprises peuvent donc mieux faire dans ce domaine.
(crédit photo via pexels)
*En octobre 2021, l'entreprise GWI a mené une étude quantitative pour le compte d'Asana. 10 624 travailleurs de la connaissance ont été interrogés. Les pays concernés sont : France, Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis, Japon, Singapour et Australie. source : Asana - Anatomy of Work 2022.