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Atos acquéreur de DXC pour plus de 10 milliards de dollars ?

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à

Atos a approché son concurrent américain DXC en vue d'une acquisition. Le deal pourrait dépasser les 10 milliards de dollars.

Atos, en route vers sa plus grosse acquisition ? Le groupe français, qu'on disait intéressé par son concurrent américain DXC Technology, a confirmé avoir tenté une approche. « À ce stade, il n'existe aucune certitude » quant à une transaction, ajoute-t-il. Même son de cloche chez DXC, qui précise avoir reçu, ce mercredi, une offre portant sur l'ensemble de son capital.

Aucune des deux entreprises ne communique de montant. Les principales estimations qu'on voit circuler dépassent les 10 milliards de dollars. C'est nettement plus que les 3,4 milliards qu'Atos avait déboursés en 2018 pour s'emparer d'une autre ESN américaine : Syntel*.

DXC était né en 2017, lorsque avaient fusionné CSC et la division Enterprise Services de HPE. La société comptait alors un effectif d'environ 170 000 personnes, pour un chiffre d'affaires de 25 milliards de dollars.
On est aujourd'hui à moins de 140 000 collaborateurs. Et le C. A. est passé, en 2020, sous les 20 milliards de dollars. La dette a crû en parallèle. Elle approche désormais des 10 milliards. La capitalisation boursière avoisine quant à elle les 7 milliards, avec une action qui n'a plus dépassé les 30 $ depuis près d'un an, loin de son plus haut à près de 100 $ en septembre 2018.

DXC s'est déjà délesté de plusieurs activités. Entre autres, sa division Santé, cédée en mars dernier à Veritas Capital pour 5 milliards de dollars. Il a aussi annoncé, cette semaine, avoir trouvé un accord avec Options Technology pour lui vendre sa division Fixnetix (services de trading).

* L'acquisition de Syntel pourrait coûter plus cher que prévu à Atos. La justice américaine vient de condamner - en première instance - l'ESN américaine pour détournement de secrets commerciaux. Sanction potentielle : près d'un milliard de dollars.

Photo d'illustration (siège d'Atos à Bezons) © Romi/REA

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