"Black-out du Web égyptien" : deux navires sont arraisonés
Publié par La rédaction le - mis à jour à
La piste de l'accident se confirme avec l'identification et l'interpellation de deux navires suspectés d'avoir endommagé des câbles sous-marins
Rappels des faits. Fin janvier 2008, un article publié par leNew York Times expliquait que 2 câbles sous-marins localisés en Méditerranée et dans le Golfe avaient été rompus. Conséquence : un accès Web fortement perturbé sur une bonne partie de la zone Moyen-Orient et Asie-Pacifique.
Aujourd'hui, des photos satellites permettent d'identifier les présumés coupables, en l'occurrence deux navires, le MV Hounslow et le MV Ann.
La société Reliance Globalcom, qui est en charge de ces deux câbles a mené l'enquête. L'utilisation de photos satellites lui a permis identifier deux navires présents sur les lieux lors de la panne. Les deux bateaux ont été arraisonnés.
L'un des deux navires a rapidement été relâché. Les propriétaires, des coréens, ont accepté de payer une compensation pour les dommages occasionnés. Deux marins du second navire d'origine irakienne, seront prochainement jugés.
Larupture des câbles a provoqué un ralentissement de 80 % de la connexion à Internet dans certains pays et affecté les performances de certains centres d'appels égyptiens à tel point que l'opérateur national a demandé aux utilisateurs ordinaires de rester déconnectés.
Selon nos confrères de Vnunet.fr, les autorités égyptiennes ont tout d'abord démenti la responsabilité des navires dans cette affaire qui avait conduit les Nations Unies à enquêter sur l'origine de l'incident afin de déterminer si les câbles avaient été ou non sabotés.
Mais il est apparu que les deux navires naviguaient en zone interdite et qu'ils ont jeté l'ancre au cours d'une tempête, ancre qui s'est accrochée à plusieurs câbles et a fini par les sectionner.
Un communiqué de presse publié par le FAI local Etisalat rapporte les propos du directeur général d'E-marine PJSC Omar Bin Kalban : « Cela a été une période extrêmement difficile pour le secteur des télécommunications local. Les endommagements ont été d'une extrême gravité. En effet, de nombreux pays du Golfe utilisent des câbles sous-marins pour fournir un accès aux marchés internationaux et offrir du contenu Internet. Les services téléphoniques et Internet ont subi de lourdes conséquences. »