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Broadcom-VMware : les engagements qui ont convaincu l'UE

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à

La Commission européenne a donné son blanc-seing à l'acquisition de VMware par Broadcom. Quelles promesses ce dernier a-t-il faites ?

Broadcom pourrait-il être tenté, pour protéger sa propre activité, de réduire l'implication de VMware sur l'initiative Project Monterey ? Cela fait partie des questions que la Commission européenne s'est posées dans son enquête sur le rapprochement des deux entreprises.

Après un peu plus de six mois d'enquête, elle vient de donner son feu vert à l'opération... que les autorités américaines et britanniques, entre autres, doivent encore valider.

Sous la bannière Project Monterey, VMware travaille, depuis 2020, avec trois fournisseurs de DPU. Nommément, NVIDIA, Intel et AMD Pensando. Bruxelles a considéré que Broadcom n'avait pas d'intérêt économique à mettre un frein à cette collaboration.

Hormis les DPU, l'inquiétude portait sur trois types de matériels interagissant avec les solutions serveurs de VMware. En l'occurrence, NIC (cartes réseau), HBA (contrôleurs de bus) Fibre Channel et adaptateurs de stockage.

Broadcom promet l'ouverture à Marvell

La Commission craignait que Broadcom, qui fournit lui-même des composants de ce type, restreigne la capacité de ses rivaux à exploiter les logiciels VMware. Elle a finalement conclu que Broadcom n'avait pas une position suffisamment forte sur les NIC et le stockage.

Le groupe américain a, en revanche, dû prendre des engagements sur la question des HBA. À son concurrent Marvell et à tout futur entrant, il a garanti :

- Un accès aux API, aux outils et au support technique nécessaires pour développer et certifier leurs HBA
- Une interopérabilité avec les logiciels VMware
- L'ouverture du code de tous ses pilotes HBA - actuels et futurs - sous une licence « irrévocable »
- Une séparation structurelle entre l'équipe développant ses HBA et celle chargée de la certification des HBA tiers

La Commission européenne craignait aussi des effets indésirables sur la commercialisation indépendante des logiciels de VMware, si Broadcom décidait de les combiner avec les siens (mainframe et sécurité). Au bout du compte, elle a jugé qu'une telle combinaison était peu probables, l'achat des produits imliquant des commanditaires et des temporalités différents.

À consulter en complément :

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Marc Dollois, nouveau directeur général de VMware France
Rachat de VMware par Broadcom : le Cigref alerte

Photo d'illustration © Arm Holdings

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