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Clap de fin pour la Fédération française des télécoms ?

Publié par Christophe Lagane le | Mis à jour le

La défection de Numericable-SFR, qui entrainerait le départ de Bouygues Telecom, pourrait mettre un terme à l'action du lobby des télécoms en France.

La Fédération française des télécoms (FFTélécoms) serait sur le point de fermer ses portes, révèle La Tribune. L'association chargée de défendre l'intérêt des acteurs des télécoms en France, notamment auprès du gouvernement, ne représentera en effet bientôt plus grand monde.

C'est la défection de SFR et Virgin Mobile qui risque de causer la fermeture de l'organisation née en 2007. Avalés par Numericable Group (Altis), les deux opérateurs ont annoncé qu'ils ne renouvelleraient pas leur adhésion. Numericable avait quitté la FFT en 2010 lors de sa fusion avec l'Afom (autre association de lobbying créée par les trois opérateurs mobiles historiques) en 2011. Free/Iliad avait, de son côté, quitté la FFTélécoms dès 2009.

La Fédération Orange ?

De fait, la Fédération ne représenterait aujourd'hui plus que. Orange. Selon notre confrère, Bouygues Telecom songe également à quitter l'organisation pour des raisons économiques notamment (indexée sur le chiffre d'affaires, la cotisation annuelle de l'opérateur s'élève à plus de 400?000 euros). Le budget de fonctionnement de l'association, qui emploie une dizaine de personnes, s'élève à 3 millions d'euros. Faute d'acteurs majeurs (la FFTélécoms compte également des MVNO comme Auchan, La Poste, Hub One.), l'organisation aura du mal à boucler ses fins de mois. A moins d'un revirement de Numericable-SFR, poussant ainsi Bouygues Telecom à revoir à son tour ses projets, la Fédération semble condamnée.

Une disparition qui tombe mal à l'heure où s'empilent les dossiers télécoms lourds d'enjeux stratégiques pour le pays : déploiement du très haut débit fixe (fibre optique) et mobile (4G), neutralité du Net, construction de l'économie numérique, concentration du secteur des télécoms à l'échelle européenne ou encore questions de sécurité à l'heure où la France réfléchit à renforcer encore un arsenal tout juste déployé. Le gouvernement risque alors d'avoir le régulateur des télécoms (l'Arcep) pour seul interlocuteur.

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