Compétitivité : La France reste forte sur l'innovation et les technologies
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
La France a enrayé sa chute au classement global sur la compétitivité. Ses infrastructures et technologies sont des atouts, mais la rigidité de son marché du travail la pénalise.
Après le baromètre de l'ONU sur la gouvernance en ligne, le rapport global sur la compétitivité 2014-2015 du Forum économique mondial (WEF) devrait soulager Bercy. La France a enrayé sa chute après quatre années de repli et se positionne au 23e rang mondial, comme en 2013-2014.
L'indice GCI (Global Competitiveness Index) est basé sur 114 indicateurs regroupés dans 12 catégories différentes, des institutions au développement du marché financier, sans oublier l'innovation et l'adoption technologique. En la matière, la France peut toujours compter sur ses plus sérieux atouts : les infrastructures (communication, énergie, transport) et les technologies.
La France 8e dans les infrastructures
Bien que le pays passe du 4e au 8e rang mondial, les infrastructures demeurent l'un des plus sérieux atouts français. Le niveau de maturité technologique est également un point fort - la France est à nouveau classée 17e dans ce domaine (inclus les transferts technologiques et l'utilisation de l'Internet haut débit fixe et mobile). L'hexagone conserve également sa 19e place en matière d'innovation.
En revanche, la France reste pénalisée par un marché du travail jugé trop rigide. 61e sur le critère « efficacité du marché du travail », elle dégringole au 107e rang mondial lorsqu'il est question de flexibilité. Or, les réformes structurelles sont indispensables « pour une croissance à long terme », selon les auteurs du rapport. « La France (23e) et l'Italie (49e), pays qui demeurent confrontés à des défis importants en termes de compétitivité, ne semblent pas encore s'être engagés pleinement dans ce processus de réforme », ajoutent-ils. Les économies qui occupent les premières places du classement ont sauté le pas et opté pour des investissements ciblés.
Les riches « piliers de la compétitivité »
Le classement mondial couvre 144 économies. Il est dominé par la Suisse (1er), qui héberge à Davos l'assemblée du WEF et figure en tête des pays les plus compétitifs pour la sixième année consécutive. Singapour reste 2e, alors que la Finlande (4e) et l'Allemagne (5e) perdent chacune une place au profit des États-Unis (3e). Figurent également au top 10 : le Japon (6e), Hong Kong (7e), les Pays-Bas (8e), le Royaume-Uni (9e) et la Suède (10e). La France est également devancée par les pays suivants : Norvège (11e), Émirats arabes unis, Danemark, Taïwan, Canada, Qatar, Nouvelle Zélande, Belgique, Luxembourg, Malaisie, Autriche et Australie (22e).
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