Europe, Afrique: destruction massive de DVD et CD pirates
Publié par Arnaud Dimberton le - mis à jour à
Pour décourager le piratage, la Roumanie et le Bénin ont réalisés d'impressionnantes opérations de destruction de disques. Un moyen comme un autre de protéger la propriété intellectuelle et de démanteler des réseaux mafieux très actifs dans ces pays
Début novembre à Bucarest, les autorités roumaines ont détruit quelque 150.000 DVD et CD pirates, récoltés lors de confiscations réalisées au long de l'année 2004. A l'origine de cette destruction multimédia, la direction des douanes et l'Office pour les droits d'auteur (ORDA) affirment que
« cette action vise à décourager le piratage et s'inscrit dans le cadre de notre politique sur le respect de la propriété intellectuelle ». Sûrement par souci d'exemplarité, les disques ont été entassés sur le pavé, juste avant qu'un bulldozer ne les pulvérise. Toujours selon la direction des douanes, 72% des DVD ainsi détruits avaient été saisis lors d'une opération de contrôle menée à la douane de Siret, dans le Nord-Est du pays. Malgré ce genre d'opérations, le piratage est toujours de mise en Roumanie où l'on trouve dans la rue des reproductions parfois cinq fois moins chères que les originaux. Une phénomène très présent en Europe centrale et notamment en Russie qui explique, aussi et surtout, les difficultés actuelles de l'Industrie du disque. Le Bénin est lui aussi décidé a frapper fort. La direction du Bureau béninois des droits d'auteur (Bubedra) a procédé à Savi, une bourgade située à une trentaine de kilomètres de Cotonou, à une opération d'incinération publique de 72.000 cassettes et CD piratés, tant d'artistes étrangers que nationaux. Le combat a débuté dés 1995, par le biais de descentes sur les marchés du Bénin où se trouvent le plus souvent les ?uvres pirates, en provenance du Togo et du Nigeria, le Bénin ne possédant pas l'industrie de duplication de cassettes et de CD. Le Bubedra indique vouloir remonter jusqu'à la source de ces réseaux qui infligent des dégâts inestimables aux artistes locaux. (source:Afrik.com)