France Télécom : nouvelle direction en vue?
La mise en place d'une nouvelle direction chez France Télécom semble s'accélérer. Un conseil stratégique s'est tenu lundi, nous apprend Le Figaro (28/01), pour dessiner le profil de la nouvelle équipe. Et Stéphane Richard, le directeur général adjoint appelé à prendre les rennes du groupe au printemps 2011, aurait annoncé aux syndicats une clarification «très rapide» de la situation.
Hier, l'opérateur annonçait le départ soudain de Caroline Mille-Langlois, directrice exécutive en charge de la communication depuis 2006. Un départ en forme de punition. La communication ne passait plus avec Didier Lombard, l'actuel PDG, depuis la crise des suicides qui s'est accentuée mi 2009. « Tout ce que je peux vous dire c'est qu'elle n'a pas démissionné », déclare un contact qui souhaite conserver l'anonymat. D'autant que, selon lui, « ce départ n'est pas directement lié au remaniement de direction ».
Ce remaniement pourrait être décidé le 24 février, lors du prochain conseil d'administration de France Télécom, et qui restera à valider le 9 juin en assemblée générale. Outre la direction de la communication, la division entreprise a déjà également été affectée avec le départ de Barbara Dalibard en décembre. Les noms de Françoise Gri, actuellement PDG de Manpower France (après être passé chez IBM France) et Nicolas Dufourcq de CapGemini (et ancien de Wanadoo) sont évoqués pour lui succéder.
Stéphane Richard, qui lui-même devrait prendre la direction du groupe un an plus tôt que prévu, pourrait ainsi faire son marché parmi les anciens de France Télécom. Ainsi, malgré les démentis, revient régulièrement le nom de Didier Quillot, patron d'Orange France parti chez Hachette Filipacchi en 2006.
Une chose est sûre, la stratégie de direction que veut mettre en place Stéphane Richard créera une rupture avec celle de Didier Lombard. L'actuel numéro 2 s'interroge notamment sur l'intérêt pour le groupe de devenir éditeur de contenus. L'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde aux Finances, fait référence aux ambitions de France Télécom d'investir dans une chaîne de la TNT payante ou encore les 400 millions d'euros investis dans les droits de retransmission de la Ligue 1 de football (dont l'exclusivité a été remise en cause par l'Autorité de la concurrence ) et de la production cinématographique. Reste à savoir quand il apportera une réponse à ces questions.
Sur le même thème
Voir tous les articles Actualités