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Free Mobile couvre plus de 30 % de la population

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Taux de couverture conforme aux obligations, fonctionnement satisfaisant des services. Le rapport final des mesures du réseau de Free Mobile par l'ANFR devrait clore les polémiques sur la qualité des services du nouvel opérateur.

La couverture du réseau de Free Mobile approche les 31 % de la population métropolitaine. C'est le résultat du rapport établi par l'Agence nationale des fréquences (ANFR) et publié le 2 mai dernier. Une information relevée par La Tribune.fr. L'étude avait été commandée le 16 février dernier par Éric Besson, ministre délégué de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique suite à la demande, le 27 janvier, de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) de pouvoir utiliser les moyens techniques de l'ANFR « pour faciliter les contrôles de couverture des réseaux des opérateurs mobiles ».

Cette initiative visait notamment à apporter une réponse face à la polémique qui enflait autour du taux de couverture du réseau de Free Mobile et son fonctionnement effectif. Les concurrents et leurs représentants syndicaux avançaient que le nouvel entrant s'appuyait exclusivement sur le réseau de son partenaire Orange, qui complète la jeune infrastructure réseau dans le cadre d'un accord d'itinérance. Et demandaient, dans ce cadre, une nouvelle mesure du taux de couverture.

781 émetteurs fournissent la voix et la donnée

Nouvelles mesures aujourd'hui effectuées. Il en ressort donc que, fin mars, « ce réseau présente le potentiel de couvrir 30,8 % de la population métropolitaine », note l'ANFR dans son rapport. Soit une progression notable des 27 % pour la voix et 25 % pour la data imposés par le régulateur dans le cadre des obligations liées à l'obtention de la licence lors du lancement des services le 10 janvier dernier. L'étude s'appuie sur les mesures de 979 stations mobiles sur les 1770 en projet ou en service déclarées par l'opérateur. Sur ces 979 stations, 781 opéraient les services de voix et données. « Ce nombre apparaît cohérent avec celui communiqué par l'opérateur à l'Arcep, selon lequel 735 de ses stations étaient opérationnelles à la fin du mois de février, notent les auteurs du rapport. Le réseau de téléphonie mobile de troisième génération constitué par ces 781 stations apparaît fonctionnel. »

Le rapport finalisé prend un peu ses distances avec les premières analyses publiées par l'ANFR fin février. L'Agence y mettait en avant le comportement « anormal » des cartes SIM Free, l'espacement des antennes qui augmente la dépendance au réseau d'Orange, une fréquence élevée de détection du réseau par le téléphone et jugeait que seuls 70 % des antennes installées se révélaient fonctionnelles.

Des antennes espacées

Sur ce dernier point, l'ANFR précise que 76 % des émetteurs (soit 495) en 900 MHz de Free Mobile ont répondu positivement aux tests de l'Agence. Un taux qui tombe effectivement à 70 % (soit 659 émetteurs) pour les antennes en 2,1 GHz. Mais seuls 15 % des stations qui supportent les deux types de fréquences n'ont pas rendu le service complet (voix et données) dans l'une ou l'autre des bandes passantes.

L'ANFR confirme par ailleurs l'espacement de l'implémentation des stations ce qui peut s'expliquer par les difficultés que rencontre Free Mobile à installer ses équipements face aux oppositions des riverains notamment (même si la licence l'autorise à accéder aux points d'émission des stations 3G des opérateurs concurrents). Difficultés appelées à être levées au fil de la construction du réseau. Il n'en résulte pas moins que l'espacement des cellules du jeune opérateur mobile tend à multiplier les occasions de déclenchement, pour ses clients, des services d'itinérance en cas de déplacement rapide de ces derniers. D'où la sollicitation fréquente des antennes d'Orange par les SIM Free.

Fin de la polémique pour Free Mobile ?

Enfin, sur les délais de périodicité de recherche du réseau par les cartes SIM. Celles de Free opèrent cette recherche toutes les 30 minutes. Ce qui peut sembler élevé. Or, il s'avère que l'ANFR a constaté, sur l'ensemble des SIM testées des opérateurs mobiles, des délais de recherche compris entre 18 et 60 minutes. La valeur de 30 minutes retenue par Free « apparaît donc comme une valeur intermédiaire ».

Les conclusions de l'ANFR mettront-elles fin à la polémique qui avait notamment poussé Xavier Niel à menacer de poursuites judiciaires « toute personne dénigrant la réalité de sa couverture ou des investissements » de Free Mobile. Du moins jusqu'au prochain audit ? L'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) effectuera ses prochaines mesures (avec ou sans l'ANFR) pour janvier 2015. Dans trois ans, Free Mobile aura l'obligation de couvrir 75 % de la population. 6000 stations radio devront alors avoir été déployées en France, contre 2500 prévues d'ici la fin 2012.

Crédit photo © Free Mobile

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