Fusion Cegetel - Neuf Telecom: feu vert sous conditions
Le ministère public a donné son accord, ce 12 août, à la fusion des deux opérateurs français, qui doit conduire à diminuer l'écart considérable entre le numéro 2 des télécoms fixes, ainsi reconstitué, et France Télécom. Il reste pourtant 7 fois et demie plus petit que l'opérateur historique, constate le quotidien
Les Echos. Il comptera environ 3.800 salariés. Parmi les conditions exprimées par les autorités régulatrices de la concurrence (DGCCRF, ministère de l'Economie, à Bercy), on retient notamment l'obligation pour Cegetel -donc Neuf Cegetel- de maintenir son offre de gros à destination des autres opérateurs (dont SFR, son premier client!, lequel apportera plus de 250 millions d'euros, cette année). On se souvient que l'ossature du réseau de Cegetel s'appuie notamment sur l'infrastructure des liaisons fixes, construite par la SNCF (fibre optique), laquelle reste la seule et réelle alternative au vaste réseau national et régional de France Télécom. Or, anomalie réglementaire, l'opérateur historique n'est pas (encore?) contraint, lui, de louer son réseau de fibre à la concurrence. Le nouveau groupe devra donc maintenir l'offre de gros de Cegetel(liaisons permanentes sur fibre optique, minutes de téléphonie en gros, accès ADSL national.) Selon Les Echos, le nouveau groupe ainsi constitué pèsera 45% du trafic voix national et 60% des accès ADSL nationaux (en volume). Le détail de l'organisation de Neuf Cegetel, présidé par Jacques Veyrat, secondé par Michel Paulin, sera publié ce 22 août. Entre Louis Dreyfus, SFR et Suez
Le capital de la nouvelle entité est détenu à parité égale entre Louis Dreyfus (propriétaire de Neuf Telecom) et SFR (Cegetel), avec 28% chacun -ce qui leur vaut de détenir 6 voix sur 9 au conseil d'administration. La participation de Suez -qui est à céder- sera diluée à 15% environ. Le reste des actions est aux mains d'actionnaires minoritaires.
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