IA : la Chine veut (aussi) réguler et dominer le secteur
Publié par Ariane Beky le - mis à jour à
Le régulateur chinois du cyberespace (CAC) veut « promouvoir le développement sain et l'application normalisée de l'IA générative ».
La Chine, qui elle aussi investit des milliards $ dans l'intelligence artificielle, a annoncé cette semaine son intention de réguler le secteur en phase d'expansion accélérée.
Pour ce faire, le régulateur chinois du cyberespace (Cyberspace Administration of China, CAC) a dévoilé mardi 11 avril un projet d'encadrement de l'IA générative.
Le Global Times s'est fait l'écho de l'ébauche de régulation. Les entreprises technologiques chinoises se trouveraient dans l'obligation de soumettre aux autorités leurs produits d'IA. Une « évaluation de sécurité » serait ainsi menée avant leur mise à disposition du public.
Il s'agirait en outre d'assurer « le développement sain et l'application normalisée de l'IA générative », a relevé Reuters. Aussi, l'utilisation d'algorithmes à des fins de concurrence déloyale ou de perturbation de « l'ordre économique et social » serait prohibée.
Le texte est dévoilé alors que plusieurs groupes chinois, dont Alibaba, Baidu, NetEase et ByteDance (maison mère de TikTok) promeuvent leurs modèles de langage conversationnel.
Chine, Etats-Unis et Europe bataillent en ordre dispersé
L'annonce de Pékin intervient quand d'autres, notamment en Europe et en Amérique du Nord, cherchent à encadrer les développements de la technologie.
L'IA générative connaît une accélération des investissements et de sa popularité depuis le lancement public en novembre dernier de ChatGPT d'OpenAI. L'entreprise américaine dans laquelle Microsoft investit massivement et qui contribue au leadership des Etats-Unis.
Justement, le gouvernement fédéral des Etats-Unis vient d'ouvrir une consultation publique sur un potentiel régime de responsabilité pour l'intelligence artificielle.
Quant à l'Europe, à travers son Comité européen de la protection des données (EDBP), elle créé un groupe de travail dédié. Celui-ci, après une discussion sur la mesure de blocage contre ChatGPT prise en Italie, devra « favoriser la coopération et échanger des informations sur d'éventuelles mesures d'exécution menées par les autorités de protection des données. »
La Chine, de son côté, ambitionne toujours de dominer le marché de l'IA à horizon 2030.
(photo d'illustration générée par IA)