Les jeunes, filles comprises, sont fans de culture numérique
Publié par La rédaction le - mis à jour à
La dernière étude de Mediamark Research révèle que les jeunes américains, et surtout les américaines, sont accros à Internet, le média culturel et éducatif numérique du 21ème siècle
Phénomène de société, Internet s'est imposé dans les foyers, et touche une population de plus en plus jeune. Un récent rapport de
Mediamark Research vient confirmer l'influence du Net et de la culture numérique sur les jeunes enfants. Ainsi, l'étude réalisée aux Etats-Unis, et transposable en Europe, révèle que près de 6 enfants sur 10 âgés de 6 à 11 ans ont surfé sur Internet au cours des 30 derniers jours. Et qu'environ 8 % fréquentent Internet quotidiennement. Elle révèle aussi que les jeunes filles sont légèrement plus accros au Web que les garçons, 61,8 % d'entre elles ont fréquenté le Web au cours de 30 derniers jours, contre 56,3 % chez les garçons (8,7 % quotidiennement contre 7,6 % chez les garçons). Parents et éducateurs s'élèvent contre ce qu'ils considèrent contre une dérive, le temps passé en ligne s'exerçant au détriment de l'éducation des enfants. Mais la AAAS (American Association for the Advancement of Science) animée par le professeur Henry Jenkins du MIT, considère au contraire que l'accès au Web peut participer au développement des qualifications, des connaissances et de la confiance en soi, pour participer pleinement au monde qui les entoure. Avec les supports de la culture numérique ? messagerie instantanée, réseaux sociaux, accès à l'information gratuite, blogs, encyclopédies, 'zines' et 'mashups', « la connexion sociale, la créativité et l'apprentissage prennent place au travers des expériences médias. » On peut déduire des affirmations du professeur que surfer sur Internet n'est pas une perte de temps. D'autant plus que la culture numérique s'accompagne d'une interactivité qui contraste avec la consommation passive des médias traditionnels. Internet devrait donc prendre une part cruciale dans l'éducation du 21e siècle. De plus, à l'inverse de ce que pensent de nombreux moralisateurs probablement mal informés, Internet est en rupture avec les pratiques scolaires qui prônent la résolution autonome des problèmes, là où Internet permet de développer des zones de travail collaboratif en équipe partageant diverses expertises pour résoudre les problèmes. Un discours novateur et séduisant, mais qui n'aura probablement pas d'influence sur les communautés qui gouvernent la première nation du monde et dont le discours diabolise l'Internet, surtout lorsqu'il touche les enfants?