Mais pourquoi, diable, Microsoft a racheté GeCAD Antivirus?
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Une société roumaine, 100 personnes, on l'a vu. Mais pourquoi elle ?
Bien qu'il ait récemment affirmé qu'il laissait à ses partenaires le soin de développer des outils de protection antivirus, Microsoft a fini par acquérir une obscure société de Bucarest, nommée GeCAD.
Bien évidemment, la première analyse confirmera qu'à compétences proches, il est moins onéreux de racheter une petite structure, plutôt qu'un Symantec ou Kaspersky. Mais est-ce vraiment ce qui a motivé le choix de Microsoft ? Plateforme unique et multi plateformes GeCAD était une société ignorée de la majorité d'entre nous, jusqu'à son rachat par Microsoft. Mais pas par les spécialistes de la sécurité qui nous font constater que GeCAD a adopté une démarche originale en développant une plate-forme unique sur son moteur antivirus. Ainsi, la protection antivirus, antispam, ainsi que le filtrage des e-mails, concernent aussi bien les environnement Windows et Linux, que les systèmes réseaux Novell et Groupwise, et même les 'mainframes' d'IBM. Microsoft complète sa démarche 'serveurs' Bien évidemment on peut s'interroger sur l'avenir du multi plateformes, maintenant que GeCAD a rejoint le giron de Microsoft ? Mais nous pouvons aussi rapprocher cette acquisition des dernières réalisées par la firme de Bill Gates. La licence Unix SCO? Peut-être pour chatouiller les linuxiens, mais surtout pour faire évoluer l'interopérabilité entre les systèmes. Et la technologie Connectix VM, avec Virtual PC, pour faire tourner des applications Windows sous Mac OS ou OS2. La lutte sans merci que livre Steve Ballmer contre Linux est le reflet de la volonté de Microsoft à s'imposer dans le domaine des serveurs d'applications et de données. Or sur ce marché, le droit à l'erreur n'est pas de mise. Microsoft se doit de maîtriser les environnements sur lesquels il va se connecter. Et de se protéger des sources qui sortent de sa maîtrise. Le choix de GeCAD et l'acquisition de ses solutions antivirus pourraient donc se révéler beaucoup plus stratégique que nous ne l'imaginions.