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Mobiles: l'échange de données ne séduit pas encore les Européens

Publié par La rédaction le - mis à jour à

Différentes études risquent de jeter un froid sur le petit monde de la téléphonie mobile qui mise sur le « data » pour compenser la saturation des marchés

Les fonctions « data » des mobiles: internet mobile, téléchargement et échanges de fichiers, applications en ligne. constituent un espoir majeur de profits pour les opérateurs de téléphonie mobile.

On le sait, les marchés européens arrivent à saturation en nombre d'abonnés et ces opérateurs cherchent à compenser ce phénomène en relevant progressivement la facture moyenne du client (Arpu) avec ces services surtaxés. Le développement des services GPRS (Vodafone Live, Orange World, i-Mode) et bientôt UMTS sont censés favoriser l'essor du « data » (en opposition à la voix) grâce à des débits rapides. Pourtant, selon différentes études, il semblerait que les européens boudent déjà de tels services. Tout le contraire des asiatiques qui en sont très friands. Selon les chiffres de la société d'études Gartner, 85% du chiffre d'affaires des opérateurs en 2003 provenaient des appels vocaux. Parmi les 15% restants générés par la transmission de données, plus de 90% émanaient des échanges de messages SMS. L'échange de données hors SMS ne représentaient donc que 1,5% du trafic total. Une misère. « A ce stade, nous manquons d'applications et de contenus séduisants », a affirmé Stephanie Pittet, analyste de Gartner à Reuters. Serait-ce la raison principale de cette désaffection? C'est possible. Pour l'instant, seuls les jeux et les sonneries téléchargeables semblent rencontrer le succès. Mais les opérateurs comptent sur la 3G ou UMTS pour proposer des applications séduisantes comme la visiophonie (possibilité de voir son correspondant), la vidéo-surveillance et les contenus vidéos en streaming. Mais ces nouvelles offres devront surmonter une série d'obstacles assez importants: les combinés multimédias devront être plus nombreux et moins chers. Surtout, les services devront être interopérables (un abonné Orange pourra envoyer un fichier à un client SFR par exemple), ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Du côté des opérateurs, on conteste cette vision pessimiste. Les grands du secteurs soulignent le succès énormes des photo-phones, des smartphones et des forfaits dédiés. Vodafone dit ainsi avoir vendu trois millions de combinés Live!, mais les analystes doutent que ces chiffres reflètent l'utilisation réelle des services associés. Mais pour ces opérateurs, il s'agit encore d'attendre le déploiement effectif des offres 3G qui permettront véritablement un décollage du « data » pour les mobiles. Ces services seront lancés cette année. Pourtant, selon les observateurs, leur adoption massive prendra au moins cinq ans.

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