Mobiles: nouvelles tarifications, nouvelles dispositions
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Facturation à la seconde, prix des SMS et des MMS, annuaire universel: Nicole Fontaine, le ministre déléguée à l'Industrie fait le point
A la veille du débat sur la transposition française du « paquet télécom » (voir notre article), Nicole Fontaine revient sur l'actualité de la téléphonie mobile et notamment de la facturation, source de nombreux contentieux entre opérateurs et abonnés.
Dans une interview au Journal du Dimanche, la ministre déléguée à l'Industrie annonce avoir obtenu des opérateurs mobiles l'engagement d'appliquer la tarification à la seconde pour les détenteurs de cartes prépayées. « Le gouvernement a trouvé une solution à l'amiable avec les opérateurs mobiles. J'ai obtenu leur engagement formel : ils proposeront dans les prochains mois la tarification à la seconde pour les seize millions d'utilisateurs de cartes prépayées », affirme-t-elle. Une décision qui permettra à ces abonnés sans factures de mieux gérer leur consommation. Mais quid de la facturation à la seconde dès la première seconde pour tous décidée par les députés dans la cadre de la loi sur l'Economie numérique? Pour l'instant, les opérateurs ne bougent pas: ils rechignent à supprimer leur fameux crédit temps. Concernant les nouveaux forfaits SMS (lire nos articles), Nicole Fontaine souligne que « c'est une avancée »; elle les trouve « plus avantageux ». Mais, selon elle, « il faut cependant poursuivre cet effort, car des nombreux abonnés paient leurs SMS à l'unité ». SMS et MMS trop chers En effet, ces nouveaux forfaits ne concernent que les gros consommateurs de SMS. Les baisses de prix ne concernent pas les envois à l'unité hors forfait qui sont toujours facturés 0,15 euro par envoi alors que, selon les associations de consommateurs, le prix coûtant de ces mini-messages est de 0,02 euros pour les opérateurs. Toujours selon Nicole Fontaine « un autre problème doit être résolu: le prix des MMS, qui permettent d'envoyer des photos, des sons ou des vidéos; ils sont extrêmement coûteux ». Les opérateurs risquent de faire la sourde oreille. L'envoi de MMS constitue en effet un service stratégique pour doper les revenus liées au GPRS et à l'UMTS. Orange, SFR et Bouygues misent sur ces services surtaxés pour augmenter la facture moyenne de l'abonné et compenser la quasi-saturation du marché en termes de nombre d'abonnés. Enfin, concernant l'annuaire universel qui doit mis « en place au plus tard à la fin de l'année », Nicole Fontaine annonce qu'elle va proposer mardi, lors de l'examen du projet de loi sur les communications électroniques, « un amendement stipulant que l'abonné, pour que son numéro de portable figure dans l'annuaire, donne son consentement explicite aux opérateurs ». Car « le numéro de portable constitue un élément très important de la vie privée qu'il faut protéger pour éviter les appels ou les SMS non sollicités ».