Odroid-X : une plate-forme de développement Android
Pour 129 dollars, le Coréen HardKernel propose l'Odroid-X, une plate-forme de développement Android qui embarque le processeur ARM le plus puissant du marché : le Samsung Exynos 4412.
Affiché à 129 dollars HT (environ 128 euros TTC), l'Odroid-X, plus qu'un simple micro-ordinateur ARM, se veut une plate-forme de développement complète pour Android 4.0 « Ice Cream Sandwich ». En dérive d'ailleurs la tablette Odroid-Q, ouvre du même constructeur : le Coréen HardKernel.
À l'image du Raspberry Pi ou de la Snowball, cette machine d'un gabarit réduit est dépourvue de boîtier. Elle est livrée telle quelle, avec toutefois une configuration alléchante que chapeaute un processeur Samsung Exynos 4412 quadricour 32 nm (Cortex-A9) à 1,4 GHz, celui-là même qu'embarque le smartphone Galaxy S3. S'y adjoignent 1 Go de RAM DDR2-800 et un GPU Mali-400, lui aussi doté de quatre cours.
Les premiers benchmarks menés à l'initiative de HardKernel laissent entendre que l'Exynos 4412, en termes de performance pure, dépasserait aussi bien les OMAP (Texas Instruments) que les Tegra (Nvidia) et les Snapdragon (Qualcomm). L'implémentation de RAM dual channel à 400 MHz offre un bus de données « Wide I/O » à 512 bits (4 x 128 bits). En 3D, l'écart avec les Tegra 3 est plus négligeable.
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La connectique inclut 6 ports USB 2.0 dont 4 en mode hôte et 2 de type Device, des ports d'entrée-sortie audio, un micro HDMI en résolution Full HD, un lecteur de cartes SD, un contrôleur eMMC, un connecteur UART (Universal Asynchronous Receiver Transmitter) pour l'interfaçage sur port série et un port d'extension universel préférentiellement utilisé en conjonction avec un dispositif d'affichage.
Des accessoires à foison
Pour permettre aux développeurs d'exploiter le potentiel mis à leur disposition, HardKernel propose un généreux catalogue d'accessoires, de la carte Wifi 802.11 à 150 Mbit/s (9 dollars) aux panneaux LCD (69 dollars pour un 10,1 pouces ; 79 dollars le 13,3 pouces) en passant par une caméra à 5 mégapixels (29 dollars) et un module eMMC de 16 Go (39 dollars).
Une image système d'Android Ice Cream Sandwich est fournie en standard, mais rien n'empêche de compiler sa propre version ou de choisir une distribution Linux comme Ubuntu 12.04 LTS, testé avec succès.
Plusieurs projets ont déjà germé au sein des laboratoires de HardKernel, notamment un système de vidéosurveillance à 4 caméras qui semble s'exécuter en toute fluidité à quelque 20 images par seconde. Sur le front du divertissement, non sans rappeler au succès du projet de console open source Ouya, un émulateur fait tourner sans rechigner une partie de Mario Kart 64 en mode multijoueurs.
Une tablette de haut de gamme
Autant d'applications qui trouveront une dimension tactile et mobile sur l'Odroid-Q. Pour 850 dollars HT, cette tablette reprend la configuration matérielle de l'Odroid-X, toujours sous Android Ice Cream Sandwich, mais elle est en outre munie d'un emplacement SIM associé à un modem 3G HSPA+ à 21 Mbit/s. Le Wifi passe au dual channel (2,4 et 5 GHz) et une puce GPS fait son apparition, au même titre que deux capteurs photo respectivement à 1,3 et 5 millions de pixels. L'USB se limite à trois ports : l'un hôte, le deuxième pour la connexion à un PC et le troisième réservé au débogage.
L'Odroid-Q, cette 10,1 pouces capacitive (10 points de contact) présente une épaisseur de 11,5 mm. Sur la face arrière, la coque transparente laisse apparaître une batterie à 3,7 V et 5600 mAh, dont le rechargement nécessite une alimentation externe (5V, 2A). S'il n'est plus qu'une question de jours avant que ne soient livrés les premiers exemplaires de cette tablette et de sa carte mère apparentée, la gamme Odroid n'en est plus à ses balbutiements.
À ses débuts en 2008, le projet s'était matérialisé avec une console articulée autour d'un processeur Samsung S5PC100 (ARM Cortex A8) à 833 MHz. La dernière version en date de l'Odroid était un PC doté d'un Exynos 4210 bicour à 1,2 GHz et tournait sous Android Gingerbread 2.3.6.
Crédit photos : Hardkernel.com
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