Orascom s'intéresse de près à la France
Publié par La rédaction le - mis à jour à
L'opérateur du milliardaire égyptien Naguib Sawiris renouvelle son intérêt pour Bouygues Telecom
Grosse opération de séduction d'Orascom en France. Le milliardaire égyptien Naguib Sawiris, patron de l'opérateur présent en Afrique, au Moyen Orient et en Europe, était de passage à Paris afin d'afficher ses ambitions. Et le groupe, qui pèse 13 milliards de dollars n'entend pas rester inactif.
Orascom a ainsi à nouveau réaffirmé son intérêt pour Bouygues Telecom. » Si un jour Martin Bouygues veut vendre Bouygues Telecom, nous serons intéressés « , a-t-il indiqué à la presse. « Je me focalise sur la France où je veux prendre position ».
Aucune discussions ont eu lieu et le groupe de bâtiment a toujours démenti une quelconque volonté de vendre son opérateur, principal contributeur de ses résultats. Mais le contexte a un peu évolué. Bouygues Telecom pourrait se recentrer sur le nucléaire en montant dans le capital d'Areva ce qui pourrait le pousser à vendre sa pépite mobile. Mais rien n'est décidé. Et Sawiris le sait : » il serait bien impoli de sembler insister pour acheter un bien qui n'est pas à vendre ».
Pour autant, Orascom sautera sur l'occasion si elle se présente. Le groupe a les moyens de ses ambitions, la valorisation de 9 milliards d'euros de Bouygues Telecom ne l'effraie pas. Le groupe a enregistré un résultat net de 995 millions de dollars en hausse de 201% pour un chiffre d'affaires de 2,5 milliards (+18%). Rappelons qu'en 2005, il s'est offert l'italien Wind pour plus de 12 milliards.
Avec ou sans Bouygues, Orascom entend bien attaquer le marché du mobile en France. Si l'opérateur n'a pas déposé de candidature pour la 4e licence 3G, estimant les conditions financières pas assez favorables, il pourrait s'allier avec Iliad, seul candidat officiel en lice. Là encore, aucune discussion officielles a eu lieu mais ce schéma pourrait très bien convenir à la maison mère de Free qui a déclaré rechercher un partenaire industriel dans la 3G.
Pour autant, Sawiris estime que la 3G est un« flop ». « La principale application du mobile reste la voix. Pour 10% de leurs abonnés qui opteront pour la 3G, les opérateurs ont dépensé des milliards ».
Le groupe ne s'interdit pas non plus de regarder le dossier Numericable ou encore de nouer des partenariats avec Vivendi ou France Télécom, déjà associé avec lui en Egypte.