P-2-P: nouvelles vagues de plaintes aux USA
Publié par Max Verbatim le - mis à jour à
41 internautes sont poursuivis pour téléchargement illégal de musique. Le total des plaintes est porté à 382
La RIAA, le puissant syndicat des maisons de disque US, ne lâche pas le morceau. Sa croisade contre les internautes qui téléchargent massivement de la musique sans la payer (via les sites de peer-to-peer) continue aujourd'hui avec une nouvelle série de 41 plaintes. Au total, depuis septembre, 382 plaintes ont été déposées.
L'association qui défend les intérêts des majors Universal Music, Sony, Warner, EMI et BMG, pratique également les lettres d'avertissement pour obtenir des règlements à l'amiable avec les fautifs avant le dépôt de plainte. Au total, près de 400 lettres d'avertissement ont été envoyées ces deux derniers mois, y compris l'expédition d'une série de 90 lettres cette semaine, souligne le communiqué. Désormais, le total des règlements à l'amiable signés s'élève à 220, indique-t-elle encore. Les internautes considérés comme fautifs sont ceux qui « ont distribué en moyenne 1.000 fichiers musicaux protégés par des droits d'auteur », avait indiqué la RIAA en lançant ses premières plaintes le 8 septembre. « Campagne d'éducation » Les plaintes de la RIAA avaient pourtant créé un mini scandale lorsque l'opinion publique s'est aperçue que les premières plaintes concernaient une fillette de 11 ans et une grand-mère. Mais le syndicat estime que sa stratégie de lutte directe contre les internautes est la bonne. Pour la RIAA, cette « campagne d'éducation et d'application de la loi » semble porter ses fruits puisque 64% des Américains ont désormais conscience du caractère illégal « de la mise à disposition de fichiers musicaux en vue d'un téléchargement gratuit », citant un sondage réalisé en novembre par le cabinet Peter D. Hart Research Associates. Ils n'étaient que 37% en novembre 2002, selon la même source. Il est vrai que les plates-formes légales et payantes de musique en ligne commencent à trouver leur public (lire notre information). Cependant, ces plaintes constituent une goutte d'eau dans l'océan des utilisations régulières des sites illégaux qui continuent à drainer des millions d'internautes tous les jours.