PKM : « La French Tech ne doit pas se limiter à la R&D »
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
LeWeb 2014 - Co-fondateur de PriceMinister - qu'il a revendu - et du fonds ISAI, Pierre Kosciusko-Morizet s'inquiète de voir les sociétés de croissance déménager leurs centres de décision aux Etats-Unis. Pour lui, la French Tech ne doit pas contenter de maintenir les ingénieurs en France.
Pour le co-fondateur de PriceMinister (racheté par le Japonais Rakuten) et du fonds d'investissement ISAI, les succès des entreprises françaises dans l'économie de l'Internet sont tout sauf un hasard. Et résultent de l'écosystème performant dont dispose le pays. Même si l'entrepreneur souligne la tentation grandissante des entrepreneurs français de traverser l'Atlantique pour développer leurs projets. Parfois faute de trouver des capitaux d'amorçage sur place, comme c'est le cas de Docker par exemple.
Trop petits business angels
« De plus en plus de sociétés françaises, pour se développer, deviennent des entreprises américaines, note Pierre Kosciusko-Morizet. Elles démarrent en France et y conservent leurs ingénieurs, pour déplacer toutes les autres fonctions aux Etats-Unis. Il ne faudrait pas que la French Tech se limite à cela. »
Pour PKM, l'écosystème français du financement reste trop peu présent sur deux étapes clefs du développement des entreprises. Primo, les business angels, qui offrent en France des niveaux de financement 5 fois inférieurs à ce qui existe outre-Atlantique. Secundo, le stade de croissance, avec des tickets allant de 10 à 50 millions d'euros. « En France, on n'a pas encore suffisamment de sociétés qui atteignent cette taille pour faire vivre un fonds. Il faut des initiatives paneuropéennes ».