SSII : Manpower récupère les activités service desk d'Atos
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Dévoilé dès août dernier par Silicon.fr, le projet de rachat de l'activité support aux utilisateurs d'Atos par Manpower est désormais officiel. L'opération doit être bouclée début 2015.
Comme nous l'annoncions dès la fin août, Atos va céder ses activités françaises autour du poste de travail et du service desk à Proservia, filiale de Manpower. L'accord s'accompagne d'un partenariat commercial de 5 ans entre les deux sociétés, permettant à Atos d'intégrer les services de proximité et de support aux postes de travail de Proservia dans ses offres d'infogérance globale. Par ailleurs, Proservia s'est engagé à maintenir pendant 3 ans l'emploi pour les 850 salariés d'Atos qui doivent lui être transférés.
Avec cette opération, Proservia poursuit sa stratégie de développement sur le marché des services de proximité. La filiale du groupe d'intérim, dirigé en France par Alain Roumilhac, un ancien d'IBM et Osiatis (en photo), vient également de mettre la main sur IBM Delivery Services, l'activité support de proximité d'IBM France (120 personnes). L'objectif de Manpower France ? Amener les services IT aux environs de 10 % du CA d'ici 2 à 3 ans. Contre seulement 1 % en 2011. Cette stratégie s'appuie sur deux piliers. D'un côté, Experis IT, une activité centrée sur les projets et l'applicatif (conseil, ingénierie, intégration et TMA) comptant quelque 500 consultants. De l'autre, Proservia (spécialisée sur le support aux infrastructures IT), activité bâtie par le rachat fin 2011 de cette SSII spécialisée dans la gestion d'infrastructures, une société qui comptait alors un peu plus de 900 personnes. Avant même les rachats des activités d'IBM et Atos, Proservia s'est étoffé grâce à deux autres acquisitions (d'une part deux petites activités de Segula Technologies et, de l'autre, les activités infrastructures et help-desk de Nexeya).
Atos en panne de marges en France
En France, le groupe d'intérim se fixe pour objectif de réaliser 400 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel dans les services IT. « En fin d'année, on devrait avoir fait la moitié du chemin en partant de zéro il y a trois ans », assurait Alain Roumilhac fin août.
De son côté, Atos se déleste d'une activité positionnée sur un marché réputé pour ses marges riquiqui. Or, justement, la SSII dirigée par Thierry Breton a un problème de rentabilité en France. Au cours du premier semestre, la marge opérationnelle y est tombée à 0,2 % (contre 1,6 % un an plus tôt).
Le projet de vente de l'activité d'Atos à Proservia a été présenté aux comités d'entreprise des entités concernées « en vue de l'obtention de leur avis et devra faire l'objet des approbations des organes de gouvernance des deux groupes », précisent les deux entreprises dans un communiqué. Qui prévoient de finaliser l'opération dans le courant du 1er trimestre 2015.
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