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Séisme au Népal : pourquoi les communications n'ont pas tenu le choc

Publié par Ariane Beky le | Mis à jour le

Un violent séisme au Népal a fait des milliers de victimes samedi 25 avril. Les réseaux téléphoniques et Internet ont été touchés, complexifiant l'organisation des secours. Et les difficultés sont aggravées par les coupures électriques, selon l'organisation Télécoms sans frontières.

Le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le Népal samedi 25 avril, a fait plus de 3 600 morts et 6 500 blessés, selon le bilan disponible à ce jour, et ravagé les infrastructures du pays. Dans la ville de Katmandou et ses alentours, le réseau électrique ainsi que les communications téléphoniques et électroniques ont été touchées. Dans certains endroits, un accès Wifi est parfois possible, mais les communications sont toujours extrêmement difficiles pour les survivants et les secours.

Appels gratuits et connexions satellites fiables

Pour tenter de rétablir le contact, des organisations non gouvernementales sont sur place, dont Télécoms sans frontières (TSF). L'ONG française a envoyé dimanche une équipe dédiée depuis son siège de Pau (Pyrénées-Atlantiques) et sa base régionale de Bangkok, en Thaïlande. D'autres membres de TSF installés sur ses bases américaines (États-Unis et Nicaragua) se tiennent prêts.

Interrogé par la rédaction sur les objectifs de ce déploiement d'urgence, TSF a indiqué vouloir « offrir aux populations des appels gratuits, fournir aux organisations humanitaires, aux Nations Unies et au gouvernement des connexions satellites fiables et évaluer très rapidement la situation des télécoms dans les zones affectées ». D'après l'ONG spécialisée dans les télécommunications d'urgence, « les réseaux téléphoniques de la capitale népalaise fonctionnent de façon intermittente » et les besoins dans les zones hors Katmandou sont encore « difficiles à évaluer ». TSF ajoute que, d'après les opérateurs mobiles locaux Ncell et Nepal Telecom, « 80 % des antennes relais ont été affectées directement par le séisme ou indirectement par manque d'électricité suite à la coupure des lignes de distribution ».

La question du dernier kilomètre

Le travail de TSF peut aussi faciliter l'accès à des applications de soutien aux populations fournies par des organisations tierces et des acteurs du numérique. Parmi ces outils : Person Finder, le service de recherche de personnes disparues lors du séisme que propose Google, par exemple, ou encore l'application Safety Check de Facebook. Celle-ci permet à l'utilisateur d'alerter ses proches et amis en confirmant ou non qu'il est en sécurité dans la zone d'une catastrophe naturelle.  Du côté des organisations humanitaires, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé son propre outil de recherche de proches disparus lors du séisme au Népal : familylinks.icrc.org.

Reste, pour les personnes concernées, à pouvoir y accéder. Or les communications sont très difficiles dans Katmandou et les zones rurales, a indiqué la cellule indienne de l'organisation britannique Oxfam à IDG News Service. Les liaisons téléphoniques sont parcellaires et les connexions Internet, lorsqu'elles existent encore (les derniers kilomètres étant très impactés dans la zone frappée par le séisme), tournent au ralenti. De plus, les coupures du réseau électrique empêchent le rechargement de smartphones et PC portables. « Le manque d'électricité va encore empirer la situation car les générateurs de secours, qui alimentent ces relais, vont cesser de fonctionner par manque de carburant s'ils ne sont pas réapprovisionnés rapidement », explique TSF. « Après la réplique d'hier soir, ajoute l'ONG, la situation s'est encore détériorée et de plus en plus d'antennes relais commencent à tomber en panne par manque de générateurs diesel ».

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