Solaris 10, l'alternative Linux signée Sun
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Revirement chez Sun? Après plusieurs années de dédain, l'éditeur reconnaît enfin Linux, et cherche à séduire la communauté des développeurs qui gravitent autour l'OS libre
La politique de Sun Microsystems sur la prochaine version 10 de son OS propriétaire dérivé d'Unix, Solaris, s'affirme à quelques semaines de son lancement officiel, fin novembre.
Et Sun entend 'mettre en touche', selon l'expression de John Loiacono, vice-président de la division logiciels de Sun, en proposant une offre destinée à séduire à la fois la communauté Linux, et les utilisateurs d'environnements matériels Intel. Mais Sun n'est pas à une contradiction près ! D'abord en cherchant à séduire la communauté Linux, qu'il a pourtant ignoré avec dédain depuis des années, se contentant de proposer le support de Linux Red Hat ou SuSE, une offre dans l'air du temps, mais destinée à appâter le client afin de l'orienter vers Solaris. Séduire les utilisateurs des plateformes x86 d'Intel est là aussi une sacré contradiction par rapport à la politique anti Intel et anti Microsoft qui prévalait jusqu'à présent, avec le crescendo de l'abandon des développements de la version Solaris x86. Fausse alerte, Sun veut de nouveau séduire la communauté Intel ! Et, pourquoi pas, placer quelques serveurs Sun sous architecture Opteron d'AMD ? Mais le plus étonnant, c'est le support en mode natif des applications Linux sous Solaris 10. Certes, Sun souligne ici les liens de parentés entre Unix et Linux, mais le message est très clairement de profiter des développements de la communauté open source sous un environnement propriétaire qui a fait ses preuves, et est supporté. Et, cerise sur le gâteau, Solaris 10 devrait s'ouvrir à la communauté open source ! Dans quelles conditions ? Sun n'a encore rien indiqué. Mais fidèle à lui-même, Sun n'en est plus à une contradiction prêt, à chercher à séduire aujourd'hui ceux qu'il rejetait hier !