Telecom Italia : la tentation de Venise de Stéphane Richard
Publié par Jacques Cheminat le | Mis à jour le
Le PDG d'Orange rêve toujours d'un deal avec un acteur européen des télécoms. Après avoir écarté une alliance avec Deustche Telekom, il nourrit des espoirs avec Telecom Italia.
La concentration dans le secteur des télécoms n'est pas uniquement focalisée sur la France. L'Europe reste toujours un idéal pour certains opérateurs qui veulent devenir des mastodontes des communications. Ce rêve avait tourné court à la fin des années 90 avec plusieurs associations malheureuses.
Pour autant, Stéphane Richard, le PDG d'Orange, a toujours ce rêve européen en tête. Il a longtemps espéré un rapprochement avec Deutsche Telekom en 2012, mais l'opération n'avait finalement pas pu se concrétiser. Aujourd'hui, le rêve devient transalpin, le dirigeant évoquant une opportunité pour Orange de se rapprocher de Telecom Italia. Stéphane Richard a indiqué à nos confrères du JDD : « il n'y a pas de négociations, simplement des échanges de vues avec les dirigeants. Mais cela pourrait être une belle opportunité de consolidation européenne ».
L'Etat actionnaire conciliant ?
Du côté de Telecom Italia, on dément toutes négociations en ce sens. Pour autant, l'opération aurait du sens dans un contexte où des actionnaires (Generali ou Mediobanca) de l'opérateur italien ne cachent pas leur intention de sortir du capital. Une sortie précipitée par le poids de la dette qui se monte à 30 milliards d'euros.
Du côté français, Orange devra négocier avec l'Etat actionnaire, ce dernier dispose encore de 25% du capital. Selon le JDD, « l'État acceptera de lâcher un peu son emprise pour une opération d'envergure », citant une source proche du gouvernement. Second obstacle, Vincent Bolloré qui détient 5,7 % de l'opérateur italien. Mais le récent désengagement de Vivendi des télécoms montre que le dirigeant, qui est le président du conseil de surveillance de ce groupe, pourrait être tenté par une vente de ses parts.
Si l'opération se concrétise, Stéphane Richard pourrait par exemple vendre la filiale brésilienne de Telecom Italia pour rembourser une partie des dettes et améliorer le cours de bourse.
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