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Tribune : l'agent 007 a fait face à 50 ans de menaces sur les technos

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Écartons les gadgets de l'espion de Sa Gracieuse Majesté, qui finalement portent bien leur nom, pour nous concentrer sur le plus important, reflet des évolutions de nos sociétés : l'intérêt des 'méchants' pour s'approprier les technologies.

La référence à la technologie, lorsque l'on évoque James Bond 007, est généralement réduite aux gadgets qui entrent dans la panoplie du parfait espion britannique. Erreur, la vraie technologie, celle de notre quotidien qui peut nous menacer, ce sont les méchants qui cherchent à la détourner pour se l'approprier.

Au service des gadgets

Le héros des romans de Ian Fleming est, dans sa version littéraire, un espion classique, armé de ses poings et de son revolver pour affronter les ennemis de la couronne britannique.

C'est en réalité le cinéma qui a popularisé les gadgets. La montre magnétique qui dissimule au choix une scie circulaire, un fil d'acier pour étrangler sa victime ou un fil explosif, le téléphone qui sert de GPS pour suivre un émetteur à distance ou piloter un véhicule, le pistolet dissimulé dans un briquet ou un stylo, la fusée dorsale, le chapeau melon au bord tranchant, la voiture qui se transforme en sous-marin, etc., etc., autant d'inventions souvent extravagantes qui ont marqué le spectateur.

Ces gadgets, pour efficaces qu'ils soient entre les mains d'un espion doté d'un permis de tuer, sont finalement bien peu menaçants pour notre quotidien. Et pour certains la réalité a dépassé la fiction.

Citons simplement le smartphone, équipé d'un GPS, d'une caméra, capable de localiser les personnes également équipées d'un smartphone, de piloter un drone, de se connecter à Internet, de payer sans contact, de remplacer la clé de la voiture, et même de jouer. entre deux interventions de méchants ! L'agent 007 et le concepteur des gadgets Q n'avaient pas pensé à toutes ces applications.

Des gadgets et des technos.

Seulement voilà, l'espion, ses girls sexy et ses gadgets occultent le plus important, qui en revanche n'a pas échappé aux méchants : le danger est dans les technologies. En cela, durant 50 ans la saga James Bond au cinéma a été le reflet des technologies qui nous ont envahi et des menaces qu'elles recèlent.

Déjà le Docteur No, premier méchant bondien apparu il y a 50 ans dans le premier film de la série, « James Bond contre Docteur No », dont nous souhaitons l'anniversaire en 2012, camouflait une centrale nucléaire qui lui fournissait suffisamment d'énergie pour contrôler des satellites. Le nucléaire et l'espace, en voilà des technologies, de vraies, menacées, comme dans la réalité, finalement.

Dans « Goldfinger », le milliardaire Oric Golfinger cherche à faire s'effondrer les marchés pour tirer toujours plus de profits de son or. Dans « Vivre et laisser mourir », le Docteur Kananga est le dictateur d'un paradis fiscal. Dans « L'espion qui m'aimait », Karl Stomberg veut déclencher la troisième guerre mondiale afin de dominer le monde. liquide.

Dans l'extravagant « Moonraker », Hugo Drax va transporter notre espion dans l'espace ! Dans « Dangereusement vôtre », une puce électronique entre les mains de Max Zorin peut déclencher des tremblements de terre. Dans « Demain ne meurt jamais », Elliott Carver veut déclencher un conflit nucléaire pour alimenter les (ses) médias. Dans « Meurs un autre jour », le colonel Moon manipule l'ADN.

Et dans « Quantum of solace », le philanthrope écolo Dominic Green est en réalité un spéculateur sur l'énergie.

Danger sur le technos

Décidément non, la vraie technologie dans les films de James Bond est autrement plus dangereuse que ses gadgets. Et elle est détournée par des méchants toujours plus imaginatifs qui ne s'y sont pas trompés, ce qui finalement est plutôt proche de la réalité.

Quant à la sortie prochaine de « Skyfall », le 24e film de la série - si l'on exclut le téléfilm de la BBC dans les années 50, et les deux films non officiels dont un délirant « Casino Royale » - elle va confronter l'agent 007 à un ennemi technologique autrement plus dangereux pour lui : la copie pirate ! Décidément James Bond évolue bien avec son époque.

Les photos sont extraites du site www.skyfall-movie.com.

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