Vivendi a gagné, Messier ne sera pas payé
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Mais le groupe doit néanmoins payer une lourde amende pour solder l'enquête de la SEC
L'affaire est bouclée. Vivendi Universal et Jean-Marie Messier sont finalement parvenus à un accord sur l'épineux dossier des indémnités de départ de 21 millions d'euros de l'ancien Pdg que le groupe refusait de payer.
Cet accord a été supervisé par la SEC, le gendarme américain de la bourse. Jean-Marie Messier a accepté « d'abandonner sa demande d'indemnités de départ de 21 millions d'euros (environ 25 millions de dollars) négociées juste avant sa démission », a annoncé la SEC dans un communiqué. A la mi-septembre, le gel des indemnités de départ de Jean-Marie Messier, demandé par la SEC, avait constitué un coup de théâtre alors que la justice américaine s'était jusqu'alors déclarée favorable aux exigences de l'ex-PDG. 50 millions de dollars d'amende Néanmoins, la nouvelle direction doit payer une lourde amende pour solder l'enquête des autorités boursières sur ses comptes. VU devra ainsi dédommager à hauteur de 50 millions de dollars les actionnaires floués par la gestion désastreuse des années 2000-2002. Parmi les fraudes relevées par la SEC, qui entend dédommager « les investisseurs détenant à cette époque des actions ordinaires et des certificats de dépôt américains » de Vivendi, le groupe de médias a publié « des faux communiqués de presse, corrigé de manière impropre ses résultats et dissimulé des engagements financiers futurs concernant deux filiales », précise la SEC. Le gendarme de Wall Street pointe également les comportements « violant les lois boursières » de Jean-Marie Messier et de son ex-directeur financier Guillaume Hannezo. En plus de renoncer à son pactole, le premier devra payer une amende de 1 million de dollars, tandis que le second versera un total de près de 270.000 dollars. « Nous sommes satisfaits d'avoir tourné cette page de notre histoire et, ce sujet étant derrière nous, nous pouvons continuer à travailler pour l'intérêt de nos actionnaires », a déclaré mardi soir l'actuel PDG du groupe Jean-René Fourtou.