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Windows Azure : une plate-forme cloud enfin complète

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Eric Boustouller passe à l'Europe tandis que Alain Crozier, directeur financier Monde, lui succède à la tête de la filiale française de Microsoft. Une nomination qui soulève de nombreuses interrogations et qui intervient au moment où un plan social serait en cours. tout comme un contrôle fiscal !

Président de Microsoft France et Vice-président de Microsoft International depuis 2005 (il a rejoint Microsoft en 2002 après un parcours chez Compaq), Eric Boustouller récolte les fruits des bons résultats de la filiale française de l'éditeur, l'une de celles qui enregistrent les meilleures progressions chez le géant des logiciels : il est nommé à la tête de la région Europe de l'Ouest (14 pays).

Pour le remplacer à la tête de Microsoft France, Philippe Courtois, président de Microsoft international, a choisi Alain Crozier, jusqu'à présent directeur financier Monde et Corporate Vice President de Microsoft SMSG (Ventes, Marketing et Services).

C'est un homme du sérail qui succède à Eric Boustouller, mais surtout un homme de la finance plus que de la techno ou de la vente. En effet, depuis 1994, date à laquelle il rejoint Microsoft, Alain Crozier a occupé diverses fonctions dans la direction financière du groupe : directeur financier de la filiale française, puis contrôleur de gestion pour les régions Amérique du Nord & du Sud et Océanie, enfin contrôleur des ventes pour le monde. Promu en 2000 directeur financier Monde SMSG pour plus d'une centaine de pays, il a supervisé la planification financière et stratégique, ainsi que la gestion de la performance commerciale.

La fin d'une incertitude ? Pas tant que cela.

Ce mouvement met fin à une période d'incertitude qui pesait depuis quelques temps sur Microsoft France, à un moment stratégique pour l'éditeur comme pour sa filiale. En effet, au delà de la montée en puissance du cloud et des services en ligne qui mettent à mal le modèle économique de l'éditeur, Eric Boustouller semblait sur le départ tandis que la question de sa succession restait en suspens. tout en titillant certainement quelques ambitions personnelles ! Sauf que, depuis, deux nouveaux sujets d'inquiétudes sont venu troubler la filiale : un plan de départs volontaires et de reclassements de 30 collaborateurs travaillant pour la division Advertising & Online; et un contrôle fiscal marqué par une perquisition la semaine dernière au siège de Microsoft France à Issy-les-Moulineaux !

La nomination d'un financier à la tête de la filiale française ne va pas manquer non plus de soulever des questionnements au sein de l'écosystème Microsoft. On remarquera par exemple, comme le souligne le communiqué de presse de l'éditeur, que Alain Crozier aurait oeuvré ces derniers temps sur les canaux de distributions, la relation partenaires et les engagements de Microsoft dans le Cloud Computing. Trois missions également mises à mal ces derniers temps avec la mise en place de nouveaux modèles économiques et de partenariats autour de certains environnements applicatifs et du cloud, où Microsoft prend la main sur la distribution de ses offres, entrainant des inquiétudes quant à sa stratégie originelle de distribution indirecte.

Il ne sera certainement pas simple non plus pour Alain Crozier de trouver sa place dans une filiale dont le top management n'a pas toujours fait l'unanimité, avec également quelques mouvements de cadres que nous avons parfois interprétés comme le fruit d'un malaise installé, la multiplication d'un middle-management jeune et aux dents longues mais par trop formaté, et une stratégie avec des changements de priorités qui ne nous est pas toujours apparue très claire. Les premières décisions du nouveau patron France seront inévitablement observées à la loupe.