Affaire Livedoor : l'ex-patron est pris dans une tourmente judiciaire
Publié par La rédaction le - mis à jour à
L'affaire, qui a bouleversé la bourse de Tokyo, vient de connaître un nouvel épisode. Après l'arrestation le 23 janvier de Takafumi Horié, le patron du portail incriminé pour des manipulations comptables, le quotidien Mainichi affirme que Horié est aussi accusé de délit d'initié
Rappel des faits : début janvier, la justice japonaise organise une perquisition au siège du très populaire portail Livedoor et de plusieurs de ses filiales, ainsi qu'au domicile de son p-dg Takafumi Horié, dans le cadre d'une enquête pour délits boursiers qui a entraîné la chute de la bourse de Tokyo.
Mais les évènements se sont rapidement précipités. Le jeune patron, s'est fait arrêter fin janvier à l'issue d'un interrogatoire dans les bureaux du procureur de Tokyo, ainsi que trois autres dirigeants du groupe, le directeur financier Ryoji Miyauchi, le vice-président Fumito Okamoto et le président de la filiale Livedoor Finance, Osanari Nakamura. Aujourd'hui, malgré le fait que Takafumi Horié nie toute implication dans ce scandale, sa situation s'envenime. Selon le journal nippon Mainichi, qui cite des sources judiciaires anonymes, M. Horié est soupçonné d'avoir vendu six millions d'actions Livedoor pour 4 milliards de yens (28 millions d'euros) après avoir appris qu'un des cadres du groupe avait été interrogé par la justice, mais avant que la nouvelle ne soit rendue publique. Takafumi Horié, 33 ans, déjà soupçonné d'avoir orchestré la complexe opération de manipulation de cours de Bourse en 2004 qui a entraîné le scandale boursier de ce début d'année, peut ajouter à sa liste déjà longue de chefs d'accusation l'inculpation pour délit d'initié. Pour la presse de l'empire du soleil levant, Horié est également soupçonné d'avoir truqué les comptes de Livedoor clos au 30 septembre 2004, pour faire apparaître un bénéfice alors que le groupe était en réalité dans le rouge. L'affaire a plongé dans l'embarras le Premier ministre libéral Junichiro Koizumi, qui avait fait de M. Horié un symbole de ses réformes et parrainé sa candidature à un siège de député en septembre dernier.