Belgacom souffre mais lorgne toujours Neuf Cegetel
Comme ses concurrents européens, Belgacom subit une concurrence de plus en plus acharnée sur la téléphonie fixe et mobile. L'opérateur historique belge a bien du mal à conserver ses positions et cela se ressent sur ses résultats.
En 2005, le groupe a fait état d'une baisse de 10,9 % de son Ebitda (résultat avant impôt, intérêts, dépréciations et amortissements) à 2,1 milliards d'euros. Le bénéfice net a néanmoins progressé de 3,9 % à 959 millions euros, et le chiffre d'affaires est ressorti à 5,7 milliards d'euros contre 5,5 milliards attendus. Le groupe s'attend à une année 2006 encore difficile. Il table sur une baisse de son chiffre d'affaires et à des pressions sur ses marges. Il ajoute que le coût pour défendre ses parts de marché pourrait être élevé. Il prévoit cette année une baisse de jusqu'à 3 % du chiffre d'affaires de sa division fixe, celle qui a le plus souffert de la libéralisation du secteur. Il table également sur un recul de 3 % environ du chiffre d'affaires de sa division Services de communications mobile (MCS) et ajoute que, la concurrence ayant récemment lancé un certain nombre d'actions tarifaires très agressives, le CA pourrait accuser une baisse supplémentaire de 2 %. Malgré ces sombres perspectives, Belgacom a une nouvelle fois réitéré ses vues sur Neuf Cegetel. « Neuf Cegetel travaille actuellement sur une IPO potentielle (.) nous sommes heureux d'être actionnaires et nous suivons la situation », a déclaré le directeur général, Didier Bellens. « Si des actionnaires sont désireux de vendre certains gros blocs d'actions à Belgacom, nous en serions très heureux », a-t-il ajouté. Rappelons que Belgacom détient 5% de Neuf Cegetel, qui est contrôlé par le groupe Louis Dreyfus et l'opérateur mobile SFR (Vivendi Universal et Vodafone).
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