Bourse : Vivendi Universal évite la crise de liquidité
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Séance du mardi 25 mars : France Télécom en passe de réussir son pari, sur fond d'incertitude sur la guerre en Irak
Les places boursières européennes se sont reprises en cours de séance, terminant en positif au gré des informations contradictoires sur le conflit irakien. A la Bourse de Paris, où les valeurs technologiques ont su tirer leur épingle du jeu, le CAC40 se redresse de 2,53% à 2.795,79 points.
La Bourse de New York a connu une séance plus modérée. Le Dow Jones s'est repris de 0,80% à 8.280,23 points, et le Nasdaq, pour une fois emmené par les équipementiers télécoms, s'est redressé de 1,55%, à 1.391,01 points. Les investisseurs américains, observateurs donc peu actifs, vivent au rythme des annonces et des rumeurs. Wall Street en particulier a clos en positif sur des informations non confirmées faisant état d'un soulèvement contre Saddam Hussein à Bassorah. Vivendi Universal annonce d'importantes mesures de refinancement Le groupe a coupé court aux rumeurs d'une probable crise de liquidité attendue pour juin prochain. Déjà plus de cinq milliards de crédits auraient été renégociés, et Vivendi Universal aurait obtenu une révision de l'échelonnement de sa dette. Malgré cela, le titre chute de 0,80% à 13,58 euros. Les agences de notation, Moody's en tête, ont jugé positifs les accords de refinancement. Du coté de Canal +, VU a annoncé la recapitalisation prochaine de la chaîne cryptée, pour le second semestre 2003. Bertrand Méheut, le président du groupe qui accuse une perte d'exploitation de 295 millions d'euros en 2002, prévoit un bénéfice d'exploitation de 70 millions d'euros pour l'exercice en cours. France Telecom en passe de réussir son pari ? L'opérateur télécoms, qui chute de 0,12% à 17,30 euros, a dans un premier temps réussi à faire passer la pilule de sa recapitalisation. En pleine crise irakienne, son Pdg Thierry Breton a pris un risque calculé. Bien que l'attention des investisseurs soit tournée vars l'Orient, le marché aurait pu massacrer le titre, comme certains s'y attendaient. L'engagement de l'Etat et des banques partenaires, ainsi que l'accueil positif des agences de notation, ont rassuré le marché. 21 banques garantissent l'augmentation de capital, et se partageront le pactole de 2,5% de commissions sur les actions émises, hors part de l'Etat, soit 145 millions d'euros. Les valeurs technologiques à la hausse Le leader mondial des services de téléconférence, Genesys, crée la surprise en bondissant de 19,35%, à 2,22 euros. Il rattrape le retard accumulé depuis le début de l'année, qui avait vu la valeur toucher son plus bas historique à 1,1 euro le 25 février. Altran, 5,61% à 3,20 euros, et Alcatel, 5,44% à 6,78 euros, continuent sur leur lancé, suivis de Wanadoo qui reprend 4% à 5,20 euros. L'APPAC, l'association des petits porteurs d'actifs, va déposer une plainte contre Alstom pour diffusion de « fausses informations ». L'association reproche au groupe la provision de 1,35 milliard d'euros sur les turbines GT24/26, entraînant une chute spectaculaire du titre, alors que quelques mois auparavant, Alstom avait affirmé que ces problèmes étaient résolus. Le Sénat américain vote un camouflet contre George Bush Le Sénat américain, pourtant acquis à George W. Bush à la majorité, plus une voix, a voté de manière inattendue pour la réduction de moitié des baisses d'impôts proposées par le plan de relance de l'économie de l'administration Bush. Le Sénat a pris en compte la facture de la guerre contre l'Irak, et en particulier la rallonge de 75 milliards de dollars réclamée par Bush.