Bourse : les opérateurs mobiles reculent
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Troisième séance consécutive dans le rouge pour les places boursières européennes, qui continuent de se replier en raison des cours du pétrole et des prises de bénéfices. France Télécom, Vivendi Universal et Bouygues reculent après le 'procès' pour entente
Un vent de scandale a soufflé sur les valeurs télécoms après la révélation par le
Canard Enchaîné d'une entente entre les trois opérateurs français sur leurs parts de marché, durant la période de 1997 à 2003. Thierry Breton, sur France Infos, ne nie pas, lui; ministre, il doit d'abord se disculper (« cela s'est passé avant ma prise de fonction » soutient-il en substance). Le conseil de la concurrence appréciera; il pourrait infliger une forte amende aux opérateurs (jusqu'à 10% de leurs revenus!). Les investisseurs ont sanctionné les titres, mais mollement: France Télécom a reculé de -2,04%, Vivendi Universal de -1% et Bouygues de -1,81%. Mais entre la perspective d'une amende et le tour de vis probable du régulateur, la tension risque de se prolonger sur les valeurs. La Bourse de Paris se serait bien passé de ce vent de scandale, ayant suffisamment à faire avec la détérioration du climat boursier international. Le CAC40 a reculé de -0,27% à 4.424,43 points. La Bourse de New York continue de reculer dans le rouge, entraînée par la déception des commandes de biens durables et le pétrole qui est repassé au dessus des 67 dollars. Le Dow Jones a perdu: -0,81% à 10.434,87 points, et le Nasdaq -0,39% à 2.128,91 points. Les marchés ont accentué leurs pertes après la publication de la chute, à l'ampleur inattendue, -4,9%, des commandes de biens durables aux Etats-Unis. Une déception qui réveille les craintes de ralentissement économique. En France, l'Insee a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour l'année, 2% pour l'industrie et 3% pour l'industrie manufacturière, soit une chute d'un point pour chacun. L'euro profite du climat de Wall Street pour enregistrer une hausse légère, à 1,2274 dollar pour 1 euro. Après avoir frôlé ses plus hauts historiques, le cours du baril de pétrole cédait un peu de terrain à la fermeture de Paris, à 66,11 dollars, après la publication des stocks américains de brut, tandis que les stocks d'essence reculent, logiquement en cette fin de période de vacances. Mais ces statistiques contradictoires ont miné le Nymex, et le baril termine finalement la séance au plus haut, à 67,40 dollars le baril. La rumeur de rachat d'Atos Origin, qui se replie de -0,08%, par T-Systems, filiale de Deutsche Telekom, est loin de profiter aux SSII. Sauf Alten qui gagne 2,77%. A quelques rares exceptions, toutes les valeurs technologiques souffrent, Soitec recule de -3,02% en l'absence d'annonce d'Intel sur sa technologie SoI, Infogrames perd -2,07%, Capgemini -1,85%, Alcatel -1,65%, Iliad (Free) -1,48%, Sopra Group -1,35%, Thomson -1,34%, UbiSoft -1,07%, Sony -0,97%, Altran -0,54%, STMicroelectronic -0,44%. Google gagne 1,07% après l'annonce du lancement de sa messagerie instantanée. RF Micro Devices, fabricant de composants pour la téléphonie, profite des commentaires de la banque d'affaires Lehman Brothers, qui relève sa recommandation, pour bondir de 7,95%. Wind River, éditeur d'environnements et d'applications optimisées pour les périphériques et logiciels embarqués, dévisse de -14,62%. Ses résultats sont pourtant en hausse, chiffre d'affaires qui progresse de 12% à 66,7 millions de dollars, bénéfice net qui bondit de 72% à 5,7 millions de dollars ou 7 cents par action, 1 cent au dessus du consensus. Mais pour le trimestre en cours, l'éditeur anticipe un bénéfice par action de 6 à 7 cents, inférieur aux attentes du marché, à 9 cents, ce qui ne pardonne pas.