Bourse : repli sous la menace d'Al Qaïda
Publié par La rédaction le - mis à jour à
La menace des attentats islamistes continue de mener le marché, la crainte des investisseurs en ferait presque oublier le reste d'une actualité qui paraît bien réduite. Pourtant la rumeur d'une OPA de Vodafone sur SFR repart de plus belle
La Bourse américaine a adopté la thèse du réseau Al Qaïda dans les attentats de Madrid. Il n'en faut pas plus pour que se renforce l'inquiétude, voire la paranoïa, sur les places de marché déjà tendues. Profitant de la lancée de vendredi, les places européennes ont pourtant fait illusion, jusqu'à l'ouverture de Wall Street à la baisse.
Le marché s'interroge maintenant sur la durée de l'impact négatif des attentats. La chute enregistrée pourrait en effet s'inscrire dans le mouvement de consolidation engagé voici quelques jours, mais qui pourrait prendre fin rapidement. En dehors des secteurs des transports et des loisirs, la menace d'Al Qaïda ne devrait donc pas avoir trop de répercussions dans le temps. A la Bourse de Paris, le CAC40 est repassé sous la barre des 3600 points, avec ce lundi 15 mars un replis de 2,40% à 3.753,84 points. Une tendance mondiale mais plus accentuée sur les places boursières européennes, avec Londres qui perd 1,22%, Francfort 2,67% et Madrid 4,15%. La Bourse américaine recule encore fortement ce lundi, jusqu'à atteindre son plus bas niveau depuis trois mois et demi. Les craintes liées au terrorisme ont succédé et accentué la correction de la semaine dernière. Le Dow Jones recule de 1,34% à 10.102,89 points, et le Nasdaq de 2,29% à 1.939,20 points. Profitant de la production industrielle aux Etats-Unis qui ne cesse de progresser, en hausse de 0,4% en février, le dollar s'est stabilisé, l'euro terminant à la clôture à 1,2259 dollar. Mais le risque terroriste va peser sur le billet vert. Vivendi Universal recule de 8,83% après le refus par Vodafone du changement de statut de SFR, que VU envisageait pour des raisons fiscales de passer en société en commandite. L'attitude du premier opérateur télécoms mondial confirme son intérêt pour SFR, et relance les rumeurs d'OPA.