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Brocade : «Le DSI doit devenir le moteur de l'entreprise»

Publié par Christophe Lagane le | Mis à jour le

Pour Brocade, les DSI ont clairement conscience des besoins d'agilité de l'entreprise, lesquels passent aujourd'hui par une incontournable transformation du réseau.

« Avant, le DSI était administrateur de l'infrastructure, aujourd'hui il doit devenir le moteur de l'entreprise. » Le rôle des DSI évolue. Si tout le monde en convient globalement, Alain Valluy (photo ci-desous), responsable EMEA de Brocade, l'affirme avec d'autant plus d'assurance qu'il s'appuie sur une étude récente allant dans ce sens. Brocade s'est en effet penché sur le ressenti des responsables des directions informatiques face à l'évolution des technologies et des besoins des entreprises. Le spécialiste du stockage s'est tourné vers Vanson Bourne pour interroger, fin 2014, 200 DSI aux Etats-Unis, en Chine et en Europe (Allemagne, France, Royaume-Uni) dont 81% travaillent dans des sociétés de 500 à 5000 salariés, soit des organisations de tailles moyennes, représentant un large panel de secteurs verticaux. Une démarche inédite jusqu'alors pour l'entreprise de San Jose.

Il ressort de l'étude « un besoin très présent dans l'esprit des DSI » de valider une phase de transition pour sortir d'un modèle d'infrastructure vieillissante dont les limites technologiques ne peuvent plus supporter les besoins propres aux nouveaux systèmes de fonctionnement. Ainsi, 52% des interrogés déclarent vouloir développer des compétences sur les technologies émergentes tandis que 66% ont pour priorité d'impulser les objectifs métiers et markting. Et 79% (72% en France) considèrent le développement de nouveaux services afin de soutenir le développement de l'entreprise, lequel passera également par la performance du Big Data (gestion des données et analytique) pour 77% (72% en France) et de nouvelles applications (68% en moyenne, 60% en France). « De nouveaux acteurs bouleversent le secteur grâce à de nouvelles méthodes de fonctionnement comme Uber, qui ne possède pas un seul taxi, ou Alibaba, le plus grand revendeur alors qu'il ne gère aucun stock, illustre Alain Valluy. L'évolution du rôle de DSI doit permettre la transformation de la société et coordonner les processus opérationnels et transactionnels. Il ne pourra jamais tout maitriser mais doit être le bon point d'aiguillon pour s'associer avec les bons partenaires afin de rendre l'entreprise très adaptable. »

Le réseau, l'obstacle majeur

Une agilité qui rencontre néanmoins un obstacle majeur?: le réseau. « 75?% des DSI considèrent le réseau comme un obstacle car l'infrastructure physique est déployée aujourd'hui comme il y a 20 ans et où l'élargissement des tuyaux est la seule réponse apportée aux nouveaux besoins mais ça ne fonctionne pas car les routeurs n'arrivent pas à suivre l'explosion des données », indique le responsable. Du coup, plus de la moitié des responsables informatiques déclarent passer plus de 50% de leur temps à agir sur un mode réactif à cause de l'immobilisation du réseau.

Si le recours au Cloud est une réponse potentielle, elle n'est pas unique. Surtout, le choix du Cloud hybride, pour éponger ponctuellement les demandes de surcapacités des entreprises, « apporte autant de solutions que de problèmes, notamment en matière de sécurité et de SLA, et qui implique également le changement de l'organisation des équipes », soutient Alain Valluy. De fait, si le Cloud s'impose à travers une forme ou une autre dans 90% des entreprises sondées, les DSI en redoutent la perte de contrôle. Ainsi, 83% en moyenne (80% en France) estiment que l'adoption du Cloud sans implication de l'IT va se poursuivre même s'il n'est pas autorisé. Ce qui cause un « stress extrême » à 20% d'entre eux tandis que 82% (75% en France) craignent directement pour leur emploi face aux risques engendrés par l'absence de contrôle des services Cloud «?sauvages?».

Besoin pour un nouveau format d'infrastructure

« L'étude confirme au niveau mondial ce que l'on ressent au quotidien, commente le responsable Europe, il y a un véritable besoin pour un nouveau format d'infrastructure qui va fonctionner comme les serveurs et le stockage en mode virtualisé dans une logique où le datacenter est piloté par le soft ou l'application directement. » Autrement par une transition vers le «?Nouvel IP?» (New IP), « une organisation de réseau beaucoup plus malléable, adaptable, sur des technologies 'softwarisées' », qui passe notamment par la mise en place du SDN (Software Defined Network) et son lot de fonctions réseau virtualisées (NFV), à laquelle Brocade se dit aujourd'hui en mesure de répondre. Après l'acquisition de Foundry Networks en 2008 qui a permis au fournisseur californien d'étoffer son offre de produits réseau IP, Brocade construit un portefeuille de solutions réseau sur les technologies de routage virtualisé de Vyatta (acquis en 2012), de SDN et NFV de ConnectM (janvier 2015) et Vistapoint (septembre 2014) et de load balancing avec Riverbed (avec l'annonce en février 2015 du rachat de la ligne de produit SteelApp). Autant de solutions présentées comme « pertinentes », selon le responsable, pour aider les entreprises à migrer en douceur vers la virtualisation du réseau. Même si, tant à travers les fournisseurs que dans l'offre de solutions, « les réponses sont multiples », reconnaît Alain Valluy qui indique néanmoins « une véritable appétence des entreprises pour les standards afin de ne plus s'enfermer avec un fournisseur unique ».

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