Datacore, en avance sur la virtualisation du stockage
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Alors que la virtualisation du stockage s'impose dans les SI, DataCore maintient son avance, mais peine à s'imposer hors de l'Europe.
Fort Lauderdale, Floride, USA - DataCore, dont la solution de virtualisation du stockage SANsymphony-V s'impose comme étant certainement la plus évoluée du marché, n'est pas un inconnu de nos lecteurs.
Nous suivons régulièrement ses actualités (Le coup de pouce de Datacore à Microsoft SQL Server 2012). Depuis 1998, l'éditeur propose une solution purement logicielle de virtualisation du stockage des données, et ne fait que cela, ce qui lui donne une réelle légitimité. Confirmée d'ailleurs par le marché et jusqu'au cloud où « La virtualisation du stockage s'impose ».
Incontournable en Europe. en retrait aux USA !
Si DataCore s'est très rapidement imposée en Europe - où l'éditeur réalise 66 % de son chiffre d'affaires entre la France (avec l'Espagne et l'Italie) son premier marché, suivi par l'Allemagne, puis la Grande-Bretagne et les pays nordiques - elle peine à se développer aux États-Unis.
Un comble pour une société américaine, au comportement certes quelque peu atypique, qui par exemple n'a pas souhaité quitter la Floride pour rejoindre la Silicon Valley. La faute à une organisation de la distribution informatique, où les distributeurs européens indépendants ont trouvé dans ce produit une solution logicielle qui vient compléter leur catalogue, alors que de l'autre côté de l'Atlantique distribution rime avec concession, donc les distributeurs sont très liés aux marques.
À la question de la fidélité des entreprises aux solutions matérielles des fabricants, George Teixeira, CEO et cofondateur de DataCore, confirme : « Nos clients font un focus sur le hardware parce que c'est ce qu'ils connaissent. Nous leur permettons en revanche de faire autant que les grosses solutions des fabricants, mais avec du stockage d'entrée de gamme au pilotage simplifiée grâce à DataCore. Nous donnons de la liberté aux clients sur le hardware. »
DataCore face à ses concurrents
« Nous avons démarré la virtualisation du stockage avant même que l'on parle des machines virtuelles », nous rappelle George Teixeira, qui se veut optimiste, malgré qu'après leur prise de conscience de l'importance de cette approche logicielle du stockage les grands acteurs de la virtualisation des serveurs débarquement sur ce marché.
« L'arrivée de VMware et Microsoft sur le stockage est une bonne chose pour nous. Nous ne rencontrons pas de problème de disponibilité. Si vSphere et Hyper-V affichent un coût raisonnable, la virtualisation du stockage passe par les acteurs traditionnels fabricants de solutions matérielles de stockage, dont le prix devient élevé. »
Pour faire face à l'émergence d'une nouvelle concurrence, DataCore a d'abord simplifié son offre, mettant fin à ses deux lignes de produits - entrée de gamme et grands clients - pour se recentrer sur SANSymphony-V.
Le produit a subit une refonde totale, destinée en particulier à rationaliser ses 2 millions de lignes de code, ainsi qu'à simplifier l'interface utilisateur et à répondre aux attentes de ses clients qui déploient de plus en plus de fonctionnalités. Comme la capacité de distribuer le logiciel en tant qu'appliance, de déplacer plus facilement les données entre les couches Tiers, ou d'agréger le stockage des serveurs.
La virtualisation du stockage apporte plus de performances
Pour Ziya Aral, président du board de DataCore, dont il est l'un des cofondateurs et l'âme technique, « La question n'est pas "est-ce que la virtualisation du stockage est bonne ?", c'est "qu'est-ce que cela va m'apporter ?" ».
Et de citer le stockage flash : « Les SSD sont très bons en lecture, beaucoup moins en écriture, d'où importance des I/O et de compenser avec du cache RAM. Notre chalenge, c'est d'aller plus vite après avoir virtualisé. DataCore permet d'être plus performant après la virtualisation, pas sur la vitesse des disques, mais en profitant de la vitesse dans la mémoire, donc de la vitesse électronique, comme avantage de la virtualisation ». Le focus de l'éditeur sur le logiciel, et non sur le matériel, trouve ici toute sa pertinence.
Quant au Big Data, « Big Data égal big storage, commente Ziya Aral. Nous n'avons pas à changer, la différence est dans le volume. Nos clients ont simplement besoin de structurer les données pour y accéder ». L'occasion de rappeler également qu'avec SANSymphony version 9, DataCore a mis un focus important sur l'auto-tiering et la scalabilité, tout en simplifiant la gestion et en s'ouvrant à plus de devices.
Vision d'avenir
Interpellé sur sa vision du futur, Ziya Aral - dont les avis sont tranchés, par exemple le refus d'intégrer la déduplication, et que George Teixeira doit parfois reprendre tant il lui arrive de confondre ce qui est aujourd'hui et ce qui sera demain dans les solutions DataCore - affirme que « les innovations dans 2 à 3 ans vont venir de la façon de voir les données. Nous sommes au début, et nous devrons probablement changer de langage ». DataCore « en a sous le pied », pourrions nous dire. La firme reste à suivre sur un marché en pleine ébullition, tant son avance est réelle et sa vision pragmatique.
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