Dépenses IT 2012 en France: les investissements sont maintenus - pour l'heure
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Selon une étude Aastra / NetMediaEurope, les investissements IT en France sont sous pression, mais pas gelés. Les applications 'métier', la ToIP et l'infrastructure sont prioritaires
En 2012, en France, sauf détérioration brutale de la situation économique, les investissements IT devraient se maintenir, voire augmenter dans certains domaines comme les applications 'métier' et l'infrastructure, là où la convergence continue de tirer la téléphonie sur IP.
Voici, en résumé, ce qui ressort de la récente étude 'Dépenses IT 2012, France' menée, en partenariat avec Aastra, par le département Etudes de NetMediaEurope (éditeur de 'Silicon.fr'). L'enquête a été conduite fin 2011 auprès de 240 responsables informatiques d'entreprises françaises de 100 à 5.000 salariés (*).
Infrastructure:
24% des PME interrogées s'orientent vers une hausse de leurs dépenses dans l'infrastructure, tandis que 56% vont maintenir leurs investissements, et 20% vont les réduire.
C'est presque identique chez les moyens et grands comptes (plus de 500 salariés) -exactement la même proportion (56%) prévoit de préserver leur budget - et autant se rangent du côté réduction que du côté hausse des dépenses (22%) .
Applications
Pour les applications, là encore près d'un quart des PME comptent augmenter leurs investissements dans les applications, et seulement 16% envisagent une réduction. Ainsi, plus de 60% envisagent de conserver leur budget. Les grandes entreprises sont légèrement moins mobilisées, mais à peine (2% d'écart).
Ce sont les applications 'métier' qui sont privilégiées, avec ou sans ERP.
Innovation
Malgré la conjoncture économique incertaine, les investissements dans l'innovation sont préservés. Une large majorité des entreprises (68% des PME et 59% des grands comptes) s'orientent vers un maintien des dépenses. Et 20% prévoient de les augmenter.
Téléphonie
Pour la téléphonie, on compte nettement plus d'entreprises qui veulent diminuer leurs investissements que de sociétés qui vont les augmenter. Ainsi, 43% des PME envisagent de faire des économies en la matière.
Services IT
Enfin, le domaine des services IT n'est pas le mieux placé pour les augmentations de budget. Mais il faut nuancer ce constat, car une large majorité de PME et des grands comptes (69% et 72%, respectivement) envisagent de conserver leur budget Services IT.
Des technologies prioritaires
Une demi-douzaine de technologies seront privilégiées en terme d'investissements:
- le client léger va bénéficier des mises à niveau sur les postes de travail, notamment dans le secteur public et les services ;
- les hyperviseurs, pour la virtualisation, vont accompagner l'up-grade des serveurs ;
- le WiFi et la téléphonie sur IP sont prioritaires dans les dépenses d'infrastructure;
- les outils de sauvegarde et d'archivage vont concentrer une bonne partie des dépenses consacrées au stockage de données, notamment dans les grandes organisations, celles du secteur public en particulier;
- la sécurité des données
- l'ERP et le collaboratif vont être les applications les plus prisées, notamment dans l'industrie et les services (respectivement);
Par ailleurs, deux postes d'investisse.ment IT tirent leur épingle du jeu :
- les développements / l'intégration de système (notamment dans le secteur des services);
- les smartphones, notamment dans les grands compte, et en particulier dans le secteur public et les services.
________
(*) méthodologie de l'étude: cette étude, réalisée en partenariat avec Aastra, a été menée en France entre décembre 2011 et janvier 2012 auprès de 240 responsables informatiques d'entreprises françaises de 100 à 5 000 salariés issues de l'industrie, des services et du secteur public. L'essentiel des réponses a été collecté par téléphone (85%), le reste en ligne.
Pour télécharger l'étude: cliquer ici.
__________________________________________________________________________________
Jean-Denis Garo, Aastra France:
«Au delà de la conjoncture économique, une volonté de rationalisation»
«Au delà des signaux sur la conjoncture économique, pas toujours optimistes, on constate une volonté de rationalisation», commente Jean-Denis Garo, directeur marketing d'Aastra France, partenaire de cette étude de marché.
Les préoccupations observées ici par les DSI sont bien en phase avec ce qui est perçu sur le marché: Les applications restent prioritaires, ainsi que la technologie sur IP - y compris dans le secteur public.»
«Nous observons également certaines orientations : on constate qu'il existe moins de très grands projets, au bénéfice d'une gestion plus concentrée sur le quotidien. Cela renvoie au nouveau rôle des DSI, qui doivent, plus que jamais, apporter aux métiers des outils de productivité en se concentrant sur les applications, la sécurité. D'où notre contribution: les aider à faire des économies, concrètement.»
Les orientations:
- la ToIP -téléphonie sur IP- s'inscrit dans les investissements de renouvellement;
- la virtualisation constitue un levier qui impacte toutes les solutions, y compris la téléphonie (cf. Nantes Habitat, qui virtualise sa téléphonie sur des 'switchs HP, à partir de l'offre Aastra 5000, en y intégrant de nouvelles applications, avec du 'miroring' en sécurité et en rendant homogène l'administration de l'ensemble);
- la communication unifiée porte de nouveaux usages: par exemple, il devient aisé de consulter ses messages sur la quasi totalité des smartphones.
Et le collaboratif, le 'chat' apportent de l'efficacité. C'est l'intérêt de notre offre TWP (Telephony Web Portal), solution de Couplage Téléphonie Informatique (CTI), de communications unifiées et de travail collaboratif, permettant de simplifier les communications, avec le multimédia (voix, SMS, chat, vidéo, mail, etc.), en bénéficiant de l'identification de l'appelant (recherche multi-annuaires, format LDAP, etc). C'est un gain de temps au quotidien, dès lors que ces solutions sont intégrables aux applications 'métier' avec partage d'applications, possibilité de réunions à distance.
Cela s'inscrit également dans la tendance des réseaux sociaux, LinkedIn, etc. On comprend bien aujourd'hui l'intérêt de constituer des groupes de travail sur des sites distants, avec la possibilité de mettre à jour des documents en temps réel.
«Cela concerne aussi bien la visioconférence (cf. notre offre BluStar 8000i, en versions poste IP ou 'softphone'; c'est une solution de vidéoconférence HD, dont les API sont ouvertes aux développements pour son intégration dans les applications. Elle fonctionne directement sur le terminal téléphonique. Et une version 2, mi-2012 permettra l'affichage sur grand écran LCD).»
______________________________________________________
Thierry Hamelin, NetMediaEurope:
«Les PME restent plus optimistes»
«Globalement, cette étude monte une dynamique chez les DSI, quel que soit le poids de la conjoncture économique. D'une manière générale, on se mobilise pour maintenir les investissements, tout en étant conscient que le contexte pourrait se dégrader», observe Thierry Hamelin, directeur des études chez NetMediaEurope.
«Et on observe que les PME les PME sont moins pessimistes, moins sur la réserve que les grandes entreprises (plus de 500 salariés).
Par ailleurs, l'étude montre que certaines technologies vont continuer de bénéficier d'une croissance des dépenses:
- clients légers (poste de travail)
- les hyperviseurs, au niveau des serveurs dans le datacenter,
- la ToIP et les réseaux wifi
A ces trois technologies, ajoutons une quatrième tendance: l'intégration, sinon l'acquisition des smartphones.»
Et sur quoi pourraient porter les économies ?
«Sur la téléphonie au sens des factures télécoms. Cela signifie renégociation des forfaits avec les opérateurs, quelle que soit la taille des entreprises
Des économies sont également possibles sur le renouvellement des matériels, sur les migration d'OS -ou du moins un retard sur les investissements, tout en privilégiant le 'client léger'.»
Sommes-nous sortis de la crise?
«On en sort à peine. Pour un certain nombre d'entreprises, 2011 a été un rattrapage, surtout dans l'activité des services. Donc, avec des perspectives très réservées sur la croissance en 2012, on va plutôt vers un contrôle des dépenses. Il faut noter que les investissements avaient remonté dès 2010.»
Et quelle priorité est donnée au 'cloud', à la 'virtualisation'?
«S'agissant de l'infrastructure et des applications, on compte plus d'entreprises qui veulent augmenter leurs dépenses que les diminuer.
La virtualisation se hausse en 2è position. Pour le 'cloud', c'est différent: il démarre en France, mais on ne le retrouve pas comme principal axe de dépenses: seulement 7% des entreprises de plus 500 salariés en font leur premier poste de dépenses.
Les priorités vont donc à des projets qui ne sont pas nécessairement 'hype'. C'est le cas des solutions métier, surtout dans l'industrie (30% des sondés).»
A noter que le stockage des données se place en bonne 3è position, quelle que soit la taille des entreprises.
Thierry Hamelin, NetMediaEurope : « la tablette fait son chemin dans les entreprises »