Gartner confirme le déclin du marché des serveurs
Publié par Christophe Lagane le | Mis à jour le
Les mauvais résultats du premier trimestre 2009 laissent entrevoir une année noire pour l'industrie.
« Alors que ce n'était pas attendu, la sévérité du déclin s'est révélée plus grave que prévue à l'échelle mondiale. » Le cabinet Gartner vient de publier son analyse du marché mondial des serveurs sur le premier trimestre 2009. Un marché qui accuse un recul de 24 % en valeur à 10,16 milliards de dollars et 24,2 % en volume avec un peu plus de 1,7 millions de machines sur la base de la même période annuelle comparable.
Des chiffres qui rejoignent l'analyse d'IDC, laquelle reste légèrement plus alarmiste avec une chute de revenus de 24,5 %. Pour le reste, les deux analyses du marché convergent.
Tous les constructeurs et toutes les architectures serveurs de toutes les régions du monde sont touchés par la baisse d'activité. Les revenus des ventes de serveurs x86 chutent de 27,1 % tandis que le modèle Unix limite la casse à 20,4 % (mais 31,3 % en volume). La moins touchée par le phénomène, la région Asie/Pacifique voit ses revenus serveurs tomber de 13,5 % tandis que les Etats-Unis subissent la situation de plein fouet à raison de 20,4 % de baisse de revenus. L'Europe décroche la lanterne rouge : -34,2 % en revenus (3 milliards de dollars) pour une chute de 29 % des ventes d'équipements (507 000 serveurs).
Une petite différence distingue cependant les deux analystes. Alors qu'IDC place HP en tête sur le marché mondial en terme de revenus à quasi égalité avec IBM, Gartner qualifie ce dernier de numéro 1 avec 3,1 milliards de dollars contre 2,9 pour HP. Une différence de classement qui ne change pas grand-chose à la situation mondiale du secteur.
« Les perspectives pour 2009 suggèrent que l'on aura affaire àune année faible sur l'activité serveur », déclare l'analyste Jeffrey Hewitt, vice president au Gartner, « et que, d'un point de vue annuel, le marché global des serveurs est mal parti pour retrouver la croissance avant 2010. » L'année en cour s'annonce donc difficile pour les constructeurs et leurs partenaires.