Internet : Google fournit des outils pour scruter sa bande passante
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Google, en proposant de fournir des outils pour observer la vitesse du trafic, pointe du doigt les pratiques des fournisseurs d'accès internet américains
Selon une information de Reuters, la firme de Mountain View, bien décidée à prouver son attachement au principe de neutralité du Web a dévoilé un plan destiné à donner aux utilisateurs les moyens de savoir comment un opérateur peu bloquer ou ralentir leur connexion.
Depuis plusieurs mois, les opérateurs américains, désireux de combattre, entre autres, le téléchargement illégal, ont décidé de mettre en place des moyens de brider, voire bloquer la connexion des internautes les plus « gourmands ». Des géants tels que le cablô-opérateur Comcast souhaitent pouvoir contrôler le réseau à leur guise. Mais comment prendre conscience de ces limites mises en place par les opérateurs ?
Pour rééquilibrer la situation, Google va fournir des outils au sein d'un nouveau service baptisé MLab. Les utilisateurs pourront ainsi voir si leur FAI bloque ou bride leur connexion lors de passage sur des sites P2P ou BiTorrent par exemple.
« Quant une application web ne fonctionne pas comme attendu ou que votre connexion semble faible, comment pouvez-vous savoir si votre connexion, une application ou votre PC est responsable de votre problème ?« , se demande, dans son blog, Vint Cerf, chef internet evangelist chez Google. C'est justement ce à quoi le moteur de recherche souhaite apporter une réponse.
L'initiative de Google, pourrait convaincre, y compris en haut lieu. En 2008, la FCC (le régulateur américain des télécoms) avait décidé de soutenir une plainte accusant Comcast de limiter la circulation de fichiers issus de plates-formes de partage. Mais un autre opérateur semble vouloir défendre l'opinion de Comcast. L'opérateur Cox souhaite, dans un avenir proche, augmenter la bande passante des applications Web les plus gourmandes, comme par exemple les sites de vidéo (YouTube, Dailymotion, etc.).
En décembre dernier, Google avait été accusé de vouloir revenir sur le principe de neutralité du Web. La firme de Mountain View avait multiplié les déclarations par la suite pour convaincre de son attachement viscéral au principe.