Le marché du téléphone mobile plonge
L'année commence mal pour le marché mondial du téléphone mobile. Selon IDC, les constructeurs ont vu leurs ventes reculer de 15,8 % au premier trimestre 2009 à 244,8 millions d'unités contre 290,8 millions un an plus tôt. « Le déclin du premier trimestre 2009 est particulièrement élevé à cause de la faible demande des utilisateurs finaux, la volatilité des devises, et le manque de crédits pour les commerçants alors que consommateurs et distributeurs s'adaptent à la récession », analyse IDC.
Si les principaux constructeurs sont touchés, certains le sont plus que d'autres. Motorola décroche le pompon. L'absence de produits réellement innovants ces derniers temps se révèle catastrophique pour le groupe qui voit ses ventes chuter de 46,4 % à 14,7 millions d'unités (contre 27,4 au premier trimestre 2008). « Moto » ne détient plus que 6 % du marché contre plus de 9 % un an plus tôt.
Une chute des parts de marché qui profite essentiellement à Samsung et LGE. Malgré des ventes en baisse, respectivement de -0,9 % et -7,4 %, les deux entreprises sud-coréennes voient leurs parts de marché passer de 15,9 à 18,8 % et de 8,4 à 9,2 %. Pour des ventes respectives de 45,9 et 22,6 millions d'unités.
A sa manière, Nokia tente de limiter la casse avec une baisse de « seulement » 19,3 %. Mais avec 93,2 millions de téléphones vendus en début d'année (contre 115,5 %), le finlandais tombe sous la barre des 100 millions pour la première fois depuis deux ans et ne détient plus que 38,1 % du marché (39,7 % en 2008). Mais, selon IDC, le constructeur maintient une marge brute élevée de 33,8 % sur ses produits et services, grâce au succès du modèle 5800 XpressMusic et le lancement de services tels que Comes With Music, Nokia Messaging, Ovi Store, et Point and Find.
Sony Ericsson glisse de 35 % à 14,5 millions d'unités (22,3 en 2008). Sa part de marché tombe sous les 6 % contre 7,7 à la même période en 2008. Le reste des constructeurs voit leur baisse se limiter à 1,8 % pour près de 54 millions d'unités vendus, soit 22 % du marché (en hausse par rapport au 18,9 % de 2008).
Le salut pourrait venir des smartphones dont la demande annuelle croît de 4 %, particulièrement sur les marchés européens, nord-américain et asiatiques (à l'exception du Japon). « La créativité semble être la clé du succès pour les opérateurs nationaux en ces temps de crise alors que les changements de stratégies commerciales des dernières années sont devenus nécessaires », estime Ryan Reith, analyste senior pour IDC, « Certains des grands opérateurs dans les marchés matures ont transféré les portefeuilles de produits, et pour d'autres, les smartphones représentent plus de 50 % de leur offre. Nous croyons que cette stratégie va se poursuivre, à travers une augmentation des terminaux centrées sur les médias et la messagerie, afin de permettre aux exploitants de maintenir le niveau de leurs revenus. »
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