Les secrets du IaaS d'Oracle pour battre AWS
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Lors d'Oracle Open World 2015, l'éditeur a présenté son offre Infrastructure as a Service enrichie : compute, stockage, réseau et sécurité. Prêt à en découdre avec AWS, même sur le prix!
Si Oracle veut maintenir sa position d'éditeur mondial sur le SaaS, elle souhaite aussi devancer IBM ou d'autres constructeurs sur l'IaaS, et compte bien surpasser Amazon Web Services, en proposant des services plus évolués, et pourtant annoncés moins chers.
Puissance de calcul mutualisée, dédiée ou spécialisée.
Elastic Compute Service est l'offre en puissance de calcul Cloud en mode partagé, pour obtenir un environnement virtuel provisionné à partir d'un ensemble de ressources mutualisé et multitenant. Un concurrent clairement affiché d'Amazon EC2 ou de Microsoft Azure. Pour des performances prédictibles et cohérentes et une isolation réseau (avec VPN, firewall, etc.) l'entreprise devra opter pour les Dedicated Compute Services (voir notre article).
« Nous proposons Oracle Dedicated Compute pour la moitié du prix du Compute partagé et mutualisé d'Amazon,» assure Larry Ellison, directeur technique d'Oracle. Toutefois, les Dedicated Compute Services s'adressent surtout aux grandes entreprises, avec leurs configurations de 500, 1000, 1500 et 2000 coeurs (contre 50 et 100 coeurs pour Elastic Compute). L'éditeur a également lancé son service Container Cloud (notre article).
Un nouveau membre rejoint la famille des Engineered Systems IaaS, Private Cloud Machine for PaaS et IaaS. «Un nom bien long trouvé par nos spécialistes du marketing!» plaisante le dirigeant.«Cependant, il a au moins le mérite de bien décrire ce qu'il offre.» La plateforme qui combine IaaS (puissance de calcul et stockage) et PaaS (Java, processus, documents, gestion des identités, outils de développement, mobilité, messaging, intégration.) présente la même configuration que son homologue sur site, afin d'assurer la continuité, voire la migration partielle ou totale. Et rappelons les offres Database Exadata Services et Big Data Services déjà évoquées ici.
Enfin, Oracle Management Cloud (OMC) indispensable à ce type de solution est présenté comme "une suite applicative de supervision, d'administration et de services analytiques reposant sur une plateforme Big Data fournissant des indicateurs en temps réel aussi bien sur les infrastructures que sur les processus métiers." Ce qu'incarnent ses trois nouveaux services : Application Performance Monitoring (APM) Cloud Service (applications sur site, cloud ou mobile), Oracle Log Analytics Cloud Service (collecte, stockage et analyses des informations des logs (applications et infrastructures sur site et cloud) et Oracle IT Analytics Cloud Service pour une vision à 360 degrés des performances, de la disponibilité et des capacités.
Une offre de stockage variée et très automatisée
« Après le stockage objet lancé en 2014, nous proposons aujourd'hui 4 offres de stockage cloud,» souligne Larry Ellison. «Parce que les coûts les plus importants sont liés à la main d'oeuvre, nous intégrons une forte automatisation partout où cela est possible.»
Oracle propose en effet trois nouveaux services : l'archivage, la sauvegarde de base de données et de documents (basée sur la solution NetBackup de Symantec), et un NAS Cloud Service (NFS v4). Afin de faciliter les très grosses migrations de données vers le cloud, Oracle propose également un service de transfert physique de disque dur pour recopier "à la main" ces gros volumes d'information. Enfin, la Zero Data Loss Recovery Appliance (déjà évoquée en janvier dernier) est désormais aussi disponible sur le cloud : sauvegarde, récupération et restauration entièrement automatisées.
Hierarchical Storage Manager optimise automatiquement l'archivage des données sur site vers un disque d'archive, de la bande, ou le service Archive Cloud, et leur accès éventuel par les applications autorisées. Un service compatible avec le protocole de stockage Swift d'Openstack. De nouvelles fonctions pour environnements ou applications critiques sont disponibles, dont le clustering pour une haute disponibilité, l'évolutivité à la demande, la restauration après sinistre avec zéro perte de données, ou encore le service Database Exadata Cloud.
A l'instar de concurrents comme Salesforce, Oracle annonce également un service Cloud gratuit de base de données permettant aux administrateurs de bases de données et aux développeurs de tester gratuitement Oracle Database Cloud et sans risque.
De nouveaux services de sécurité globaux
Valable pour les applications et systèmes sur les 3 couches cloud (IaaS, PaaS et SaaS), mais aussi sur site, Identity Cloud Service peut échanger avec des systèmes de gestion des identités traditionnels selon les protocoles SAML 2.0, OAuth 2.0 ou OpenID. Sur ses profils sécurisés, le service gère l'authentification et les diverses autorisations, et offre des fonctions d'audit et de fédération des mesures de sécurité.
Pour gérer sereinement les clés de chiffrement (tout est chiffré sur le cloud d'Oracle-transit et stockage), le serveur Oracle Key Vault est disponible sur site pour gérer le cycle complet des clés : génération, partage, rotation et expiration. Le tout étant auditable en cas de besoin. Avec Oracle Database Vault, les administrateurs peuvent gérer les informations système des données, sanas jamais pouvoir accéder à leur contenu. L'éditeur rappelle que deux services sont disponibles dans Database Cloud Services : le Data Masking et le Data Subsetting permettant de tester des applications avec des jeux de données réelles, mais anonymisées.
Au niveau Iaas, on constate une fois encore que le rouleau compresseur est en marche, afin de concrétiser les ambitions d'Oracle sur le cloud. Si l'adoption par les entreprises suit le mouvement. Cependant, une inconnue subsiste : les partenaires sont-ils déjà prêts à basculer ?
A lire aussi :
Le plan de bataille d'Oracle pour séduire les développeurs
Oracle lance l'artillerie lourde sur le Cloud et le Big Data