Microsoft ouvre un labo HTML5 pour développeurs
Publié par Pierre Mangin le | Mis à jour le
Microsoft montre ainsi son engagement en faveur des standards prometteurs. Les versions 'draft' du futur HTML5 peuvent être triturées, testées.
Depuis ce 21 décembre, Microsoft a officiellement démarré les activités d'un laboratoire de test dédié au nouveau langage des sites Web, l'HTML5. Il propose, entre autres ressources, des « bacs à sable » permettant aux développeurs de valider en toute sécurité le fonctionnement de sites utilisant le nouvel HTML en cours de finalisation (cf. article 'Brightcove veut combler les lacunes du HTML 5').
Microsoft ne veut pas paraître en retrait alors que la bataille des navigateurs Internet fait rage. Les tests vont notamment permettre de vérifier l'implémentation de nouvelles fonctions sur les navigateurs de nouvelle génération. Ainsi, jusque récemment encore, c'est Opera qui tenait le 'lead', après avoir été l'un des premiers à supporter le protocole CSS3, par exemple.
Avec ce labo HTML5, le géant de Redmond propose de « prototyper » les spécifications standard les plus récentes émanant de l'organisation indépendante W3C (World Wide Web Consortium). Les développeurs vont pouvoir bénéficier de mécanismes reposant sur les standards permettant d'ajouter des possibilités multimédia aux applications web, ou des fonctionnalités nouvelles comme les communications bi-directionnelles.
« Ces prototypes vont nous aider à entretenir des échanges d'informations avec les communautés de développeurs et nous donneront des expériences d'implémentation des spécifications « draft », ce qui générera du 'feedback' pour améliorer les standards en cours de finalisation« , déclare Jean Paoli, directeur de la stratégie d'intéropérabilité chez Microsoft. « Cela va également nous permettre de laisser à la communauté une certaine visibilité sur les spécifications que nous considérons comme intéressantes d'un point de vue « scénarios » mais qui ne sont toujours pas parvenues à un stade où l'on puisse les considérer comme prêts pour un support produit officiel« .
Pour rappel, la version 5 de HTML (HyperText Markup Language) spécifie deux syntaxes: HTML5 et XHTML5. La couche application est très enrichie de nombreuses API (interfaces programmatiques), notamment via les Javascript). Et un algorithme particulier permet de traiter les documents à la syntaxe non conforme. Il va donc rendre les pages HTML beaucoup plus vivantes et animées (cf. article: 'Le W3C vient de publier un premier brouillon pour HTML 5'). Selon les spécifications publiées par l'organisation, les développeurs peuvent écrire en HTML 5 par le biais d'une syntaxe dite classique ou en utilisant XML.
HTML5 présente notamment l'avantage de supporter des formats multimédia, ce qui dispense du chargement de 'readers' audio/vidéo comme celui de Flash. Il va également améliorer le traitement des « retours en arrière » dans des applications AJAX. Il apportera un meilleur support de la fonction "drag and drop" (glisser-déplacer) et des applications Web en mode « offline ».
Parmi les points encore en développement, on relève le 'streaming adaptatif' (non encore supporté) ou encore la gestion des DRM (droits, copyrights).
Le développement de HTML5, initié par le WHATWG, avait été repris en mars 2007 par l'organisation indépendante W3C. Son achèvement est prévu pour fin 2011 ou début 2012.
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Deux exemples: IndexedDB et WebSockets
Parmi les technologies « prototypées », Microsoft cite notamment :
- la technologie WebSockets, qui a été (provisoirement) désactivée dans Firefox 4 et Opera 11. Elle est censée simplifier la complexité du bi-directionnel, les communications 'full duplex' sur un unique 'socket' TCP. Elle est, en principe, implémentable sur les navigateurs et serveurs Web, donc en application client ou serveur. Les API de WebSockets sont standardisées par le W3C.
- IndexedDB : c'est une 'spec' 'draft' du W3C qui permet de conserver de gros volumes de données structurées sur le navigateur (donc a priori sur Internet Explorer 9). Elle utilise des indexes qui permettent des recherches de données très accélérées.