Migration vers Windows 10 : la DSI de Microsoft a fait le job
Publié par Jacques Cheminat le | Mis à jour le
La migration vers Windows 10 est un challenge aussi pour Microsoft qui, en qualité d'éditeur de l'OS, se devait de montrer l'exemple. Le département IT de Redmond donne sa recette pour un déploiement réussi.
A l'heure où les entreprises se posent la question de la migration vers Windows 10, Microsoft a sauté le pas. Éditeur du système d'exploitation, la firme de Redmond a travaillé pour basculer ses plus de 100 000 employés sur la dernière mouture de Windows. Un défi avec des contraintes spécifiques : plusieurs versions de Windows allant de 7 à 8.1 (avec une poussé de PC sous Windows 7 après le rachat de Nokia notamment), plusieurs langues, un catalogue applicatif important et un parc de salariés mobiles rendant difficile une mise à jour au bureau.
En première ligne pour mener à bien ce projet, le département IT de Redmond avait comme ambition « de développer une approche évolutive pour mettre à niveau sa base d'utilisateurs au niveau mondial sur Windows 10. La migration doit s'effectuer de manière progressive pour assurer aux utilisateurs une continuité dans leur productivité, avec des capacités de libre-service et des processus rationalisés d'infrastructure », souligne un document publié par Microsoft. Selon nos confrères de ZDnet, ce cas client apporte quelques précisions et quelques idéesaux autres entreprises souhaitant migrer.
Expérience et automatisation
Le premier élément est que Microsoft a appris du passé et des migrations précédentes. Ainsi pour Windows 7, l'équipe IT avait multiplié les options pour déployer l'OS : mise en place de domaines spécifiques, de comptes additionnels, provisionnement des disques durs. « Cette méthode est bonne pour les développeurs, mais trop complexe et difficile pour les autres utilisateurs ». Pour les employés nomades, Microsoft a constaté qu'il était nécessaire d'avoir une bonne connexion sécurisée pour les mettre à niveau.
L'option choisie par le staff IT a été de s'appuyer sur une mise à niveau sur place en se basant sur OSD (Operating System Deployment), une fonctionnalité présente dans Configuration Manager SP1 de System Center 2012 R2. Elle permet de prendre en charge la gestion et le déploiement de Windows 10 en passant par des séquences de tâches. Cette automatisation évite d'avoir à gérer plusieurs images d'OS, comme l'avait fait l'éditeur lors du déploiement de Windows 7. « Les utilisateurs n'ont vraiment pas grand-chose à faire : deux clics, installer et cela fonctionne. Ils gardent en plus leurs applications, leurs données et leurs paramétrages », explique Microsoft. Dans le document, la société avoue quelques plantages dans des migrations depuis Windows 8.1, mais les PC ont retrouvé leur OS d'origine en attendant de découvrir les raisons de l'échec.
Une mise à niveau programmée
Autre point marquant, Microsoft a mené sa migration à des horaires précis pour être sûr que les employés seraient connectés au réseau, notamment les nomades. Le mardi à l'heure du déjeuner a été retenu. Résultat, une baisse de 50% des appels au help-desk et une réduction du coût du support. A noter que pour les nomades, un système de pre-caching (téléchargement en amont) reposant sur Azure a été mis en place avec des taux de succès important (98%).
Pour mener à bien cette migration, Microsoft a adopté en interne l'équivalent des Insiders, une communauté de testeurs migrant en avance de phase qui vérifient le bon fonctionnement des dernières innovations. Cette communauté a ici joué le rôle de pilote pour valider les différents scénarios de déploiement.
Au final, avec cette méthode de mise à niveau 'sur place', le département IT de Microsoft annonce avoir déployé Windows 10 pour 85% de ses salariés 4 semaines (cf schéma ci-dessous) après la sortie de l'OS. Et 95% des salariés étaient équipés en 10 semaines. Soit une semaine d'avance sur l'objectif initial.
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