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Mille pages vues par seconde pour le site de Roland Garros

Cette année encore, IBM profite de Roland Garros pour mettre en avant ses innovation technologiques. Le tournoi 2011 se distingue par la mise en cloud privé des ressources, le déploiement de l'offre mobile ainsi qu'une application de télévision connectée.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Mille pages vues par seconde pour le site de Roland Garros

Comme tous les ans depuis 25 ans, IBM déploie un petit arsenal sur le site de Roland Garros afin d'assurer l'offre des services qui vont accompagner les quinze du tournois de tennis (22 mai - 5 juin). La partie visible sur place n'est pas la plus impressionnante. Surtout depuis cette année, alors qu'IBM a basculé son infrastructure dédiée dans un cloud privé à travers trois data center situés aux Etats-Unis, dont un green (notamment doté d'un système de contrôle visuel par zones de la température des équipements). Cloud privé qui sert à couvrir l'ensemble des tournois du grand chelem (ainsi que l'US open Masters de Golf, le football américain et les événements culturels Broadway League, Tony Awards).

Une concentration des équipements qui, avec la virtualisation, apporte à la Fédération française de tennis (FFT) l'élasticité des ressources nécessaires à la fréquentation du site et la disponibilité permanente. Avec 333 millions de pages vues en 2010 (259 millions en 2008) et 34 millions de visites (dont 9 millions de visiteurs uniques internationaux), la plate-forme se doit d'être disponible à tout moment du jour et de la nuit. D'autant qu'elle s'enrichit cette année de liens vers les réseaux sociaux, d'analyses statistiques en temps réel des résultats, d'applications iPhone/iPad et des versions mobiles du site, sans oublier les services de mesure de vitesse de service (affiché sur le court) ou encore de placement de balle sur le terrain ni le vent de cyber-attaques incessantes qu'IBM repousse à coup de batterie de pare-feu et de protections applicatives. Lors de notre visite, lundi 23 mai en début d'après midi, le compteur d'IBM affichait un rythme de 1000 pages vues par seconde (200 le matin) après une montée en charge de 30 % depuis le début du tournoi, dimanche. Et l'on en est qu'au début du tournoi.

54% de surface au sol économisée

IBM a donc fait le choix du cloud computing pour assurer une disponibilité permanente des services en provisionnant 50 % des ressources pour chacun des trois centres de données. Soit une charge réelle de 150 % sur les 300 % potentiels, ce qui laisse une marge suffisante pour assurer la continuité de service en cas de défaillance de certains équipements. De plus, en basculant sur l'architecture processeur Power7, IBM a réduit de 9 Power5 à 6 le nombre de serveurs nécessaires (qui comptaient encore 60 unités sous Intel Xeon en 2008). Résultat de ces optimisations en 3 ans : 54 % de surface au sol économisée; consommation d'énergie en baisse de 38 %; baisse du coût utilisateur et de pages de 21 % et 31 % respectivement alors que leur nombre a augmenté de 24 % et 27 %. IBM fait donc mieux pour moins cher.

Sur place, IBM laisse une équipe d'une douzaine de personnes (en provenance des Etats-Unis) qui se relaient pour assurer le support du site et des services (notamment l'alimentation des contenus produits par l'équipe éditoriale de la FFT) ainsi que les collectes des données traitées par quelques serveurs. Rien de très impressionnant au final.

Une application HbbTV pour la télévision connectée de demain

L'innovation vient aussi, cette année, du côté de l'offre télévisée. On ne parle pas ici du logiciel qui permet aux réalisateurs d'afficher, depuis leur car régie, les résultats statistiques en surimpression des images de retransmission en direct d'un match mais d'une nouvelle solution destinée à la télévision connectée à Internet. Cette solution, conçue en partenariat avec France Television et Panasonic, permet d'afficher à la demande, directement sur le téléviseur familial, des informations complémentaires telles que les biographies des joueurs, un fil d'informations, le tableau des jeux en cours, les résultats, des photos haute définition et même des vidéos en 3D, sans quitter la rencontre des yeux pour autant. Une fois les besoins définis avec France Télévision, « l'application a été développée en trois semaines en mode cloud sous Websphere sMash », justifie Claire Herrenschmidt, responsable du projet Roland-Garros chez IBM France, qui souligne ainsi la rapidité de réalisation du service.

Une innovation qui s'appuie sur la norme HbbTV (Hybrid Broadcast Broadband Television) et qui préfigure ce que pourrait être l'offre de télévision connectée de demain face à la quasi absence de téléviseurs connectés dans les foyers français aujourd'hui. « C'est une vitrine technologique destinée à nos clients opérateurs et média », reconnaît la responsable. Tout comme l'offre de services en mode cloud pour laquelle Roland Garros constitue une démonstration grandeur réelle pour les clients d'IBM. Une bonne publicité pour l'entreprise qui progresse de 23 % par an sur un marché du cloud qui devrait représenter 7 milliards de dollars du chiffre d'affaires de Big Blue en 2015.

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