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Mobiles : les tarifs français dans la moyenne européenne ?

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Bouygues Télécome, Orange et SFR s'appuient sur la dernière étude de l'Idate pour saluer le marché concurrentiel français et s'auto-congratuler

Les membres de l'UFC-Que Choisir vont s'en étrangler. Selon l'Afom (association des opérateurs mobiles) les tarifs français de téléphonie mobile se trouveraient de la moyenne européenne, révèle Les Echos.

Critiqués de longue date par l'association de défense des consommateurs pour leurs pratiques anticoncurrentielles, les opérateurs de téléphonie mobiles majoritaires (SFR, Orange, Bouygues Télécom) ne boudent pas leur plaisir quand il s'agit de réfuter les thèses de leurs détracteurs.

S'appuyant sur les derniers chiffres publiés par l'Idate, les opérateurs, en plus d'affirmer que la tarification française s'inscrit « dans la moyenne européenne », n'omettent pas d'ajouter le « bon niveau de concurrence atteint en quatre ou cinq ans ». Ils n'oublient pas non plus de saluer au passage l'efficacité du travail accompli par le Conseil de la concurrence et l'Arcep.

L'étude révèle qu'avec 18 euros TTC mensuel, le portefeuille français est moins atteint que celui des Britanniques (26,57 euros) ou celui des Allemands (21,51 euros). Côté SMS, les prix français (10,3 centimes) sont supérieurs à ceux des Britanniques (8,6 centimes) mais moins élevés que ceux des Espagnols (13,8 centimes).

Toutefois, tous ces chiffres ne se suffisent pas à eux seuls. Rappelons que les MVNO, toujours en souffrance (5% du marché) , ne sont pas réussi à s'installer dans le marché « concurrentiel » vanté par le trio d'opérateurs majoritaires. La progression du nombre de puces, (+7,1% à fin 2007) n'a en rien représenté un ballon d'oxygène pour les rares opérateurs virtuels encore indépendants.

Pour les SMS, les opérateurs ont oublié de mentionner le petit rappel effectué par le gouvernement en matière de tarifs. Histoire de s'assurer que ces derniers ajustent les prix aux augmentations de volume.

Rappelons pour finir l'épisode rocambolesque de la quatrième licence mobile, toujours orpheline à ce jour. Mais, bon après tout, si Orange, Bouygues Télécom et SFR jugent le marché français concurrentiel, ça doit être vrai.

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