Mobiles : pour l'UFC, les tarifs n'ont pas baissé
La flambée des prix ne concerne pas que le panier de courses. Loin de là. Pour l'UFC-Que Choisir, elle concerne tout autant les tarifs de téléphonie mobile. Avec un chiffre d'affaires colossal proche de 15 milliards d'euros au troisième trimestre de l'année 2007, le secteur se porte plutôt bien. Sauf que la baisse des prix attendue n'est pas au rendez-vous malgré une forte condamnation pour entente en 2005 . Suivant les types de consommation, une augmentation des tarifs de 4% à 78% peut être observée.
L'arrivée des MVNO (opérateurs virtuels) n'a pas contribué à arranger la situation. Bien au contraire. « Ils ne remettent pas en cause la domination des trois leaders« , assure Edouard Barreiro, chargé de mission à l'UFC.
Sur les cinq opérateurs virtuels concernés par l'étude, un léger fléchissement des prix intervient lorsque ces derniers proposent des forfaits, en plus de leurs offres prépayées. Ces offres tarifaires les rapprochent d'avantage des opérateurs conventionnels. Pour deux de ces opérateurs, le rapprochement ne doit rien au hasard. Rappelons que Ten et Debitel sont respectivement tombés dans l'escarcelle d'Orange et SFR.
Concernant le trio, « l'oligopole« , selon l'UFC, il reste plus que jamais dans le collimateur de l'association. Ni Bouygues, ni SFR, ni Orange n'appliquent de baisse de tarif significative. Pire, entre 2003 et 2007, Bouygues Télécom a augmenté ses prix.
L'intégration de nouveaux services d'appels illimités ou de sms illimités aux forfaits déjà proposés n'ont eu aucune incidence sur leurs prix. « Ils augmentent le prix du forfait de base« , résume Alain Bazot, le président de l'UFC.
La masse de forfaits proposés aux clients n'arrange rien. Avec plusieurs centaines de combinaisons d'offres possibles chez les trois opérateurs majoritaires, difficile pour le client de faire un choix.
Pour l'UFC, le gouvernement doit plus que jamais intervenir et inviter les opérateurs à réduire leurs tarifs.
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