Motorola va-t-il quitter Google Android?
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Motorola Mobility développerait son propre OS mobile pour smartphones et tablettes. Un moyen d'assurer son indépendance vis-à-vis de Google Android, au cas où.
Premier constructeur à avoir adopté Android 3.0 (Honeycomb), la version de la plate-forme Google dédiée aux tablettes, Motorola Mobility pourrait se désengager des technologies de Mountain View. L'entreprise développerait en effet son propre OS mobile qui viendrait s'inscrire comme une alternative à Android, selon InformationWeek qui s'appuie sur des sources internes anonymes.
Motorola est devenu partenaire de Google dès 2009 en lançant une gamme de smartphone sous Android (notamment les Milestone, Dext, Droid et, récemment, Defy). Un choix qui lui permis de revenir sur le marché des téléphones mobiles après un passage à vide suite au succès du Razor. Gamme Android qui, aujourd'hui, s'élargit à la tablette avec le lancement de la prometteuse Xoom.
L'idée de lancer son propre OS mobile paraît donc pour le moins hasardeuse. Mais, selon Jonathan Goldberg, analyste à la Deutsche Bank de San Francisco, cité par InformationWeek, ce développement constituerait une alternative à la fois dans le but de se différencier du reste des produits Android mais aussi pour ne pas dépendre d'un seul et unique fournisseur.
Disposer de sa propre plate-forme serait, pour Motorola, un moyen de se prémunir des éventuelles conséquences que risque d'encaisser Google dans le cadre du procès qu'Oracle lui intente. L'entreprise de Larry Elisson accuse Mountain View de viol de brevets sur les technologies Java. Gemalto a également porté plainte contre Google. Le groupe français lui reproche d'avoir intégré illégalement certaines de ses technologies au sein d'Android.
De plus, la fragmentation des versions d'Android et le faible support qu'apporte Google à ses partenaires n'encourageraient pas les constructeurs à poursuivre leurs engagements à longs termes dans la plate-forme mobile du moteur de recherche. Un choix que n'ont d'ailleurs pas fait HP (qui opte pour WebOS) et RIM BlackBerry (sous QNX) pour leurs tablettes, TouchPad et PlayBook respectivement.