Paiements électroniques: ça peine toujours !
Les consommateurs boudent les nouveaux systèmes de paiement. C'est la conclusion d'une enquête menée auprès de 18.400 consommateurs en France, Allemagne, Italie, Espagne, et Grande Bretagne en 2004 par le cabinet d'études Forrester. Pourtant, environ la moitié des Européens savent que ces systèmes existent, notent les analystes. C'est légèrement plus qu'en 2003. Les Français sont les plus avertis, puisque 80% d'entre eux ont entendu parler de ces alternatives à la carte de crédit. Ailleurs, les scores restent peu élevés, particulièrement en Espagne où le taux n'atteint que 25%. De plus, seulement 14% des consommateurs ayant entendu parler d'un nouveau système l'adoptent, poursuit l'étude. En tête : les Allemands. Outre Rhin, un consommateur sur cinq a choisi de diversifier ses paiements. Les Français, eux, ne sont que 6% à avoir franchi le pas. Pis, ils sont un peu moins qu'en 2003. Et l'usage reste largement concentré sur une carte, Moneo. Les autres, Paypal, W-ha, Clic-paiement ne dépassent pas 1% d'utilisateurs. Force est de constater, conclut l'étude, que les moyens de paiement traditionnels répondent déjà à l'essentiel des besoins des usagers. Seuls les nouveaux systèmes qui proposent un service particulier sortent leur épingle du jeu. C'est le cas de « Paypal » qui permet aux adeptes des ventes aux enchères de s'échanger de l'argent. Ou de « Firstgate click and buy » qui facilite aux allemands le paiement de contenu en ligne. Ou encore de « Postepay », grâce auquel les jeunes Italiens qui ne possèdent pas de carte de crédit, disposent d'une carte prépayée pour leurs achats sur le web. En clair, prédit Forrester, les nouveaux moyens de paiement ne survivront que s'ils apportent une réelle valeur ajoutée aux clients, et s'ils s'associent à des banques ou à des opérateurs de parkings ou autres acteurs du paiement électronique.
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